Le programme du Rouge et Or encensé
Les Buccaneers constatent qu’Auclair a été bien formé à l’Université Laval
TAMPA | Antony Auclair n’a certainement pas volé sa place avec les Buccaneers de Tampa Bay et à l’aube de la saison régulière, ses confrères ailiers rapprochés saluent le travail du Rouge et Or dans la formation du petit nouveau.
À notre approche, Cameron Brate esquisse un large sourire. « J’adore les gens du Canada ! » lance-t-il en se doutant bien que les questions porteront sur Auclair, plutôt que sur ses 56 réceptions et huit touchés la saison dernière.
De nature légère et espiègle, Brate a vite découvert en Auclair un allié idéal malgré quelques questionnements au départ. « Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais on a tout de suite vu qu’il a été bien coaché et qu’il est dédié. Je suis très impressionné par le niveau de football au Canada quand je le regarde aller.
« On a vu qu’il était un vrai joueur de football. Ça doit être de cette façon qu’on joue à l’Université Laval ! Sa technique est bonne, il comprend rapidement les choses et il a un bon gabarit, donc il devrait connaître une belle carrière », a-t-il noté.
Le vétéran du groupe, Luke Stocker, n’en pense pas moins. À sa septième saison dans la NFL, il a vu passer des ailiers rapprochés de tous les genres et semble convaincu qu’Auclair a été formé dans le bon moule.
« Toute recrue constate qu’il y a une grosse marge à franchir entre le football universitaire et la NFL, encore plus pour lui qui venait d’une université canadienne. C’est agréable de l’avoir vu grandir à ce point dans les derniers mois. Il est de plus en plus à l’aise, sa compréhension des concepts offensifs est meilleure et il a davantage confiance en lui. Il commence à réaliser qu’il a tous les atouts pour jouer dans cette ligue », a-t-il souligné.
UNE PLACE BIEN MÉRITÉE
Pour l’entraîneur des ailiers rapprochés Ben Steele, il ne fait aucun doute que si Auclair est envoyé dans la mêlée, il sera bien à sa place. « Il a fait l’équipe et ça veut tout dire. On l’a amené ici parce qu’on croyait qu’il était un vrai joueur de football et il nous a prouvé qu’il en est un », a-t-il tranché.
« Il y a encore de l’apprentissage pour lui et c’est normal, peu importe que tu arrives d’Alabama ou Laval. Il y a plusieurs bons ailiers rapprochés qui ont été repêchés, mais qui sont dans la rue, pendant qu’Antony a un emploi ici. Des gars se blessent toutes les semaines, ça peut arriver ici à tout moment. Il se prépare donc tous les jours comme s’il sera en uniforme », a-t-il indiqué.
EN FRANÇAIS !
Pour Steele, il n’y a qu’un seul point qui laisse à désirer à ce jour chez Antony Auclair…
« Dans le feu de l’action, il lui arrive, sans qu’il le réalise, de me parler en français et je lui demande ce qu’il peut bien être en train de me dire. Si j’ai une seule chose à lui reprocher, c’est qu’il n’est pas suffisamment assidu pour nous enseigner le français. Il doit travailler cet aspect de son jeu », s’est-il amusé.