Un logiciel pour rafler la mise
Yujin Wu, un jeune Australien, aurait « triché à la roulette » au Casino de Charlevoix, selon la Couronne
QUÉBEC | Le présumé fraudeur international arrêté au Casino de Charlevoix à la fin du mois de juin utilisait un logiciel « s’apparentant à un métronome » pour rafler la mise.
C’est ce qu’il a été possible d’apprendre, hier, alors que Yujin Wu revenait en Cour supérieure pour réclamer une nouvelle fois une remise en liberté devant le juge Jean-François Émond.
Selon le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Christian Gauthier, le jeune Australien de 22 ans « gagne sa vie en jouant au poker et en faisant du gambling » et il serait aussi « un spécialiste en informatique ».
D’ailleurs, le père de l’accusé venu d’Australie pour garantir la liberté de son fils a confirmé au tribunal que son garçon avait déjà été stagiaire, par le passé, chez Microsoft, à Palo Alto en Californie, et Google en Australie.
DE GROSSES SOMMES
La Couronne affirme que pour « tricher à la roulette », Wu utilisait deux cellulaires, un ordinateur et une oreillette.
« Un logiciel s’apparentant à un métronome était également utilisé et il permettait à l’accusé de restreindre la plage où la boule allait tomber. Il renversait ainsi le pourcentage de chance qu’il avait de gagner. C’est du moins ce que l’accusé a déclaré aux policiers », a mentionné Me Gauthier.
Entre le 9 et le 11 juin, Wu a ainsi pu mettre la main sur un gain de 34 000 $ au Casino de Charlevoix. Une semaine plus tard, il empochait 21 700 $ au même casino.
À la suite de son arrestation, une perquisition effectuée dans la chambre d’hôtel du jeune Australien a permis aux autorités de mettre la main sur 53 000 $ canadiens. Une enveloppe contenant 8500 livres anglaises a aussi été saisie, de même que de l’argent turc et des euros.
PAS INTERDIT AILLEURS
Selon l’avocat de l’accusé, cette « façon de faire », soit celle du métronome, ne serait pas interdite dans d’autres casinos et c’est ce qu’il entend démontrer dans le cadre d’un procès qui pourrait se tenir à la mi-octobre, au palais de justice de La Malbaie.
Après avoir entendu les nouvelles garanties pour permettre à Wu de reprendre sa liberté, le juge a choisi de prendre le tout en délibéré.