Il tue un bébé qui sautait sur le divan
L’homme de 28 ans vient d’être condamné à 10 ans d’emprisonnement
SHERBROOKE | Un homme de 28 ans écope de 10 ans de prison pour avoir tué le bébé de sa conjointe, il y a deux ans, après lui avoir donné de violents coups de poing au ventre parce qu’il sautait sur le divan.
Fany Ménard ne pardonnera jamais à son ex-conjoint, Dave Poulin Beaunoyer, d’avoir causé la mort de son fils Mathieu Matteau, âgé de 20 mois, le 26 septembre 2015.
L’homme de 28 ans lui a fait croire pendant des mois que c’est une chute du divan qui avait tué son garçon. Cependant, il a finalement admis, en février dernier, avoir donné de violents coups de poing à l’abdomen du petit parce qu’il s’amusait et sautait sur le divan. Il a plaidé coupable à des accusations d’homicide involontaire.
« Tu es un lâche, un sans-coeur, et par-dessus tout, un tueur d’enfants, un meurtrier », a dit Mme Ménard à la cour hier.
En larmes, elle a raconté comment sa vie et celle de ses proches est détruite depuis ce geste « si indigne » que son ex lui a longtemps caché.
« Je ne comprendrai jamais ce qui t’a poussé à t’en prendre à un bébé sans défense », a exprimé la mère, enceinte de son troisième enfant.
ECCHYMOSES
Plusieurs ecchymoses ont été relevées sur le corps de Mathieu, lors de son décès.
« Il devait te supplier d’arrêter, que tu lui faisais mal, extrêmement mal », a-t-elle soufflé.
Le père de Mathieu, Maxime Matteau, a refusé de s’adresser au tribunal parce qu’il craignait de faire surgir la colère qui le dévaste.
En sanglots, Dave Poulin Beaunoyer s’est excusé à son ex-conjointe.
« Si tu savais comment je m’en veux. Je donnerais ma vie juste pour faire revenir Mathieu », a-t-il avoué.
Il ignore lui-même s’il se pardonnera un jour ce geste que rien ne pourra jamais justifier.
« Ce que j’ai fait me dégoûte », a-t-il exprimé.
REPENTANT
Ce dernier a écopé de 10 ans de prison, comme le suggéraient la procureure de la Couronne, Me Joanny St-Pierre, et l’avocat de la défense, Benoît Gagnon.
L’attitude repentante de l’accusé, le fait qu’il ait cessé de consommer de la drogue et qu’il ait suivi des thérapies sur la violence ont convaincu la juge de la Cour du Québec Claire Desgens qu’il s’agissait d’une peine juste pour un crime aussi répugnant.