Le Journal de Montreal

Andrew Shaw a encore tout à prouver

L’attaquant a subi deux commotions cérébrales l’an dernier

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Andrew Shaw n’était pas en uniforme pour le sixième et dernier match du premier tour des séries contre les Rangers, au Madison Square Garden. Il avait déclaré forfait en raison d’une commotion cérébrale, sa deuxième en quelques mois seulement.

Shaw a ressenti les symptômes de cette commotion pour plusieurs semaines.

« J’ai eu le feu vert des médecins la semaine dernière seulement, a dit le numéro 65. J’ai passé un été difficile. J’ai repris l’entraîneme­nt à la mi-juin, j’étais en retard sur mon programme. Si ça n’allait pas, je ralentissa­is le rythme. J’ai seulement commencé à bien me sentir à la mi-juillet. »

« Mais je mangeais bien, a-t-il continué. J’ai perdu ma forme, mais je n’ai pas pris de poids. Je devais rester mince pour mon mariage ! C’était un été stressant. Mais tout est beau maintenant, j’ai le feu vert et je suis prêt à jouer. »

Claude Julien ne semblait pas trop nerveux pour l’ancien des Blackhawks. Au premier jour du camp, Shaw se retrouvait à l’aile droite aux côtés de Torrey Mitchell et de Paul Byron.

« Non, l’état de santé d’Andrew n’est pas une inquiétude, a précisé Julien en conférence de presse. Le personnel médical et les docteurs connaissen­t son dossier. Ils savaient ce qui se déroulait. Il y a eu des suivis durant l’été. Je peux simplement dire que nos joueurs ont passé les examens médicaux. Sur nos 61 joueurs, il y a juste Jeremiah Addison qui n’a pas réussi le test en raison d’une blessure à une épaule. »

LA PIRE SAISON

À pareille date l’an dernier, il y avait de grandes attentes envers Shaw. Marc Bergevin avait sacrifié deux choix au deuxième tour pour obtenir ses services des Blackhawks de Chicago. Le DG du Tricolore lui avait aussi offert un énorme vote de confiance en lui faisant signer un contrat de six ans et de 23,4 millions (3,9 millions en moyenne).

Loin de Chicago et loin de Patrick Kane et de Jonathan Toews, Shaw n’a jamais trouvé son rythme l’an dernier avec le CH. Il est le premier à le reconnaîtr­e.

« C’était ma saison la plus difficile dans la LNH, a reconnu l’Ontarien. Je découvrais un nouvel environnem­ent : une nouvelle équipe, de nouveaux coéquipier­s et de nouveaux entraîneur­s. Juste ça, c’était déjà difficile. En plus, j’ai subi deux commotions. J’étais toujours derrière, en retard sur les autres. Quand je sentais que je commençais à jouer du bon hockey et je trouvais mon erre d’aller, je me suis blessé. J’ai manqué un mois en raison de ma première commotion [mise en échec de Torey Krug, des Bruins de Boston]. Ça m’a ramené en arrière. Et il y a eu l’autre commotion… »

UNE MEILLEURE IDÉE

À sa première saison à Montréal, Shaw a obtenu 29 points (12 buts, 17 aides) en 68 matchs. Il n’a pas écrit son nom sur la feuille de pointage en cinq rencontres en séries.

« Je ne dirais pas qu’il doit effacer la dernière saison, a mentionné Julien au sujet de Shaw. Je crois qu’il a appris beaucoup de cette première année à Montréal. On parle de Shaw, mais c’était aussi la même chose pour Shea Weber. Il y a toujours des ajustement­s quand tu arrives au sein d’une nouvelle équipe, pas juste sur la glace, mais aussi dans la vie de tous les jours. Shaw aura maintenant une meilleure idée de ce qui l’attend et de ce qu’il veut accomplir. »

UN CAMP IMPORTANT

S’il ne souhaite pas dégringole­r dans la hiérarchie de l’équipe, l’attaquant de 26 ans devra connaître un bon camp. Julien ne manquera pas d’options à l’aile droite avec les Brendan Gallagher, Ales Hemsky et Artturi Lehkonen. Paul Byron peut également jouer à cette position. En revanche, Shaw est aussi polyvalent et il peut se débrouille­r au centre et à l’aile gauche.

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