Le NPD en mode reconstruction
Les troupes néo-démocrates devront se débrouiller cet automne avec un nouveau chef qui n’a pas la trempe de Thomas Mulcair, selon les experts.
Des quatre candidats actuellement en lice dans la course à la direction qui prend fin en octobre, aucun « n’arrive à la cheville » du député québécois, estime le politologue François Rocher.
Le prochain leader risque donc de se sentir bien petit dans les souliers de M. Mulcair. Particulièrement lors des débats à la Chambre des communes, où ce dernier excelle et arrive régulièrement à embêter Justin Trudeau avec sa verve mordante.
Quoi qu’il en soit, l’économie sera au coeur de la stratégie du NPD, qui promet de garder un oeil alerte sur les négociations de l’ALÉNA, souligne le lieutenant du parti au Québec, Alexandre Boulerice.
Le parti de gauche cherchera entre autres à savoir comment le gouvernement Trudeau compte défendre les industries du bois et du lait face à Donald Trump.
« Pour nous, la priorité, c’est le maintien des bons emplois au Québec », dit M. Boulerice.
Les néo-démocrates comptent aussi talonner les libéraux sur le système de paye Phénix et la lutte aux paradis fiscaux.
Deux enjeux qui ont selon M. Boulerice fait du sur-place depuis l’arrivée de Justin Trudeau au pouvoir. « C’est comme le jour de la marmotte », dit-il.
La légalisation de la marijuana occupera le NPD, qui se questionne sur les liens entre l’industrie du pot et d’anciens militants du Parti libéral du Canada.
« Est-ce qu’on va assister à un nouveau scandale des commandites ? » interroge M. Boulerice.