LES SOUPES POPULAIRES ET LES PREMIERS SERVICES SOCIAUX
Près de la marmite qui chauffe, quelques bols de soupe attendent d’être servis aux grandes tables communes. Les hommes assis devant nous, sans doute épuisés, profiteront trop peu de ces quelques instants de répit. Le refuge Meurling témoigne bien des services sociaux offerts à Montréal au début du XXe siècle. L’aide aux nécessiteux est alors surtout constituée d’initiatives privées provenant des communautés catholiques ou protestantes. Chacun offre des services de son côté et se finance grâce aux dons et aux campagnes de financement. Des organismes comme le refuge catholique Sainte-Brigide, entre autres, s’occupent des vieillards et des familles pauvres en offrant des soupes populaires et des abris parfois adaptés pour les vagabonds. Les initiatives privées sont donc la norme, plutôt que les interventions de l’État. La crise force les gouvernements à mettre sur pied des plans de travaux publics pour mettre les chômeurs au travail et relancer l’économie.