En mission pour Tampa
Les Buccaneers souhaitent que le football fasse oublier Irma
TAMPA | Même si la région de Tampa Bay a finalement évité le pire lors du passage de l’ouragan Irma, plusieurs demeurent affectés et les Buccaneers entendent bien faire leur modeste part pour leur changer les idées à l’occasion de l’ouverture de leur saison face aux Bears. Une ouverture de saison qui n’avait rien de routinier !
Après avoir appris que leur match de dimanche dernier face aux Dolphins était remis en raison des prévisions météo dévastatrices, les Buccaneers n’ont pas été à l’abri du remue-ménage qui a affecté l’État de la Floride, en crise.
Si plusieurs joueurs ont choisi tôt d’aller retrouver leur famille en s’éparpillant aux quatre coins de l’Amérique, d’autres ont pris le risque de rester sur place.
Au moment où les météorologues entrevoyaient le pire pour Tampa, l’équipe a expédié par vol nolisé de nombreux joueurs et membres de son personnel à Charlotte, en Caroline du Nord, pour fuir l’ouragan.
Tout ce beau monde a regagné Tampa mardi, quand il a été confirmé que le match d’aujourd’hui face aux Bears aurait bel et bien lieu au Raymond James Stadium, qui n’a subi aucun dommage.
« C’est bon de repenser à nouveau au football. Nous savons que trop de gens ont eu la vie bien plus dure que nous. Nous pensons à ces gens qui sont affectés, mais de notre côté, il fallait revenir au football, qui a pris sa juste place en second plan dans tout ça », a affirmé l’entraîneur-chef Dirk Koetter.
COINCÉS COMME LES AUTRES
Au coeur de la tourmente, plusieurs joueurs ont ressenti la même anxiété que la population lorsqu’est venu le moment d’évacuer Tampa, le week-end dernier.
« C’était la folie furieuse pour sortir de la Floride », a raconté la vedette défensive de l’équipe, le plaqueur Gerald McCoy.
« C’était comme dans Independance Day, ou quelque chose du genre, sur les routes. C’est le genre de truc que l’on ne voit que dans les films. Ça m’a pris deux heures pour parcourir 1 km et trois heures pour aller faire le plein d’essence ! C’était aussi fou que ça », a-t-il continué avant d’ajouter que les Bucs s’étaient donné la mission de redonner le sourire aux plus affectés par l’ouragan.
« Nous ne serions pas qui nous sommes sans l’appui de cette ville. Je pense que les gens sont excités à l’idée de renouer avec le football à Tampa. Ce sera une évasion », a-t-il résumé.
WINSTON FIN PRÊT
Pour le quart-arrière Jameis Winston, il ne fait aucun doute que les Buccaneers ont un rôle à jouer afin d’exprimer leur solidarité avec une ville et un État qui en ont bavé. « Plusieurs personnes ici vivent des moments difficiles et c’est à notre équipe de leur donner l’accolade. Nous n’avons aucune excuse. Oui, nous avons vécu de l’adversité en ce début de saison, mais ce n’est rien en comparaison de ce qui s’est produit. »