Lewis Hamilton prend le large
Le pilote britannique profite de l’abandon de Vettel pour creuser son avance en tête du Championnat du monde
SINGAPOUR | (AFP) Le Britannique Lewis Hamilton a profité de l’abandon précoce de son rival Sebastian Vettel pour remporter hier le Grand Prix de Singapour, perturbé par la pluie, et prendre le large en tête du championnat des pilotes.
Pour décrocher une 60e victoire en carrière et sa 3e dans la cité État d’Asie du Sud-Est, Hamilton, qui s’élançait en cinquième position seulement après des qualifications difficiles samedi, avait estimé avant la course avoir besoin d’un « miracle ».
MAUVAIS TEMPS
Celui-ci a pris la forme de la pluie, qui pour la première fois s’est abattue sur un Grand Prix de Singapour disputé en nocturne.
C’est donc sur une piste abondamment mouillée que s’est produite la mésaventure de Vettel, parti en pole et impliqué dans un accident avec son équipier finlandais Kimi Räikkönen et le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull).
Tassé par Vettel, Verstappen a été pris en sandwich par les deux Ferrari quelques secondes après que les feux rouges donnant le départ se soient éteints.
Vettel, dont la monoplace avait déjà été abîmée suite à ce premier choc, a perdu quelques hectomètres plus loin son aileron avant, suite à un tête à queue provoqué par ses appuis aérodynamiques défaillants.
À l’arrivée de la voiture de sécurité, actrice traditionnelle à Singapour, Hamilton en avait profité pour prendre les commandes et il ne les a pas rendues, malgré quatre arrêts aux puits, rendus nécessaires par une piste qui s’asséchait lentement.
« DIEU M’A BÉNI »
« Dieu m’a béni aujourd’hui, à coup sûr », a confié Hamilton après l’arrivée, alors que les feux d’artifice tirés pour fêter sa victoire illuminaient la nuit de l’ancienne colonie britannique.
Le pilote Mercedes a signé son troisième succès consécutif, devançant l’Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) et le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes).
Alors qu’il reste six courses à disputer, le triple champion du monde a clairement pris une option sur le titre des pilotes, après s’être emparé, pour la première fois de la saison, de la tête du championnat à Monza il y a deux semaines.
Il compte désormais 28 points d’avance sur Vettel et 51 sur Bottas, auteur d’une course anonyme dimanche. Psychologiquement aussi, Hamilton détient un avantage en ayant décroché sept succès en 2017, contre seulement quatre pour Vettel.
CAUCHEMAR CHEZ FERRARI
Du côté de Ferrari, le week-end a tourné au cauchemar avec le double retrait de l’Allemand et de Räikkönen, la vision des garages vides de l’écurie italienne avant même la fin du Grand Prix symbolisant toute l’étendue du désastre.
« J’ai pris un départ moyen, j’ai vu Max à ma hauteur et j’ai voulu fermer la porte », a indiqué un Vettel penaud.
« Je ne sais pas qui est responsable », a plaidé le quadruple champion du monde, visiblement secoué.
« Sebastian n’a peut-être pas vu Kimi, mais ce n’est pas une excuse », a jugé Verstappen.
« On ne doit pas prendre ce genre de risque lorsqu’on se bat pour le titre », a asséné le pilote de 19 ans, décidément pas verni en 2017 avec sept abandons.
Il y avait longtemps, depuis le Grand Prix du Mexique de novembre 2015, que Ferrari n’avait pas vu au moins une de ses voitures finir dans les points.
STROLL HUITIÈME
De son côté, le Québécois Lance Stroll a terminé au huitième rang, hier. Parti de la 18e place après avoir connu une séance de qualifications difficile la veille, Stroll a ainsi pu profiter des abandons de Räikkönen, Vettel et Verstappen pour gagner quelques places.