Le Journal de Montreal

« Ça devrait être un réflexe », dit l’OPHQ

- HUGO DUCHAINE

La directrice générale de l’Office des personnes handicapée­s du Québec (OPHQ) s’étonne encore que 30 ans après l’arrivée des stationnem­ents réservés au Québec, ils ne soient toujours pas plus respectés par les automobili­stes.

« Ça devrait être un réflexe », plaide Anne Hébert.

« C’est un problème récurrent chaque année, [...] on est toujours un peu étonnés », observe-t-elle, déçue.

Pour une personne handicapée, être plus près de la porte est souvent primordial pour sa santé et sa sécurité, rappellet-elle. Mais rien n’empêche une personne en bonne santé de marcher un peu plus si elle se stationne plus loin.

PEU DE VIGNETTES

Elle ajoute qu’encore très peu de Québécois ont une vignette pour leur permettre de se garer dans les endroits réservés; on est bien loin du bar ouvert auquel certains semblent croire.

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) souligne d’ailleurs qu’en date de décembre 2016 il y avait 161 018 vignettes de stationnem­ent pour personnes handicapée­s en circulatio­n, ce qui représente moins de 2 % de la population québécoise.

« La courtoisie, ça existe, mais il y a toujours des gens qui ne le comprennen­t pas à moins d’avoir une contravent­ion », déplore quant à elle la directrice générale de l’Associatio­n des personnes handicapée­s de la rive sud-ouest, Nancy Côté.

PANNEAUX

Elle plaide notamment pour qu’il y ait une surveillan­ce policière des espaces réservés aux handicapés. Son organisme milite aussi auprès des commerces et des municipali­tés pour qu’ils optent pour le panneau d’interdicti­on blanc du ministère des Transports.

C’est le seul à être valable en vertu du Code de la sécurité routière, puisque les panneaux bleus souvent utilisés font plutôt appel à la bonne volonté des automobili­stes.

« Panneau réglementa­ire ou non, c’est un appel au civisme », insiste néanmoins Anne Hébert.

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