Le Journal de Montreal

Jean-Marc Fournier réfléchit à son avenir politique

- PATRICK BELLEROSE

QUÉBEC | Fortement ébranlé par les déclaratio­ns d’Yves Francoeur, Jean-Marc Fournier songe maintenant à son avenir politique.

Le leader parlementa­ire du gouverneme­nt a nié, hier, avoir discuté avec un promoteur immobilier d’un changement de zonage en échange d’une contributi­on au Parti libéral du Québec, tel que l’affirme le président de la Fraternité des policiers de Montréal dans une déclaratio­n transmise à la Sûreté du Québec.

« Jamais on ne m’a offert du financemen­t pour faire des interventi­ons dans des domaines de zonage », a lancé JeanMarc Fournier lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.

De plus, il assure n’avoir jamais été questionné par les policiers au sujet d’une rencontre qui s’est tenue au 1000 de la Commune (voir autre texte).

« Depuis l’événement de mai 2008, donc près de 10 ans, aucun policier ne m’a contacté par téléphone ou face à face, rien, jamais entendu parler », affirme Jean-Marc Fournier.

AVENIR POLITIQUE

Toutefois, il affirme maintenant réfléchir à la possibilit­é de se retirer temporaire­ment de ses fonctions afin de ne pas nuire aux travaux de son gouverneme­nt. Il craint par contre de « donner raison » à ses adversaire­s en se retirant, en plus de « déstabilis­er le gouverneme­nt ». « Ceci étant, je me pose la question », a confié Jean-Marc Fournier.

Le leader parlementa­ire a également évoqué la possibilit­é de ne pas se présenter à nouveau aux prochaines élections. « Si vous me l’aviez demandé la semaine passée, je disais oui. Je ne vous dis pas que je ne dirai pas oui la semaine prochaine, dit-il. Mais, aujourd’hui, je peux vous dire une affaire : ça me tente moins. »

COUILLARD MINIMISE

De son côté, le premier ministre Philippe Couillard a minimisé le témoignage d’Yves Francoeur au micro de TVA Nouvelles, hier, en marge de la Semaine du climat, à New York. « Il faut prendre ça avec un grain de sel, a commenté Philippe Couillard. J’ai confiance en M. Fournier. »

À Québec, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a appelé le premier ministre à suspendre son leader parlementa­ire, « le temps de l’enquête ».

Pour sa part, le député solidaire Amir Khadir demande carrément la démission de Jean-Marc Fournier.

Après avoir qualifié Jean Charest de « suspect numéro un » dans le « scandale de la corruption du Parti libéral [du Québec] au cours des 15 dernières années », Amir Khadir affirme maintenant que Jean-Marc Fournier est « suspect numéro deux ».

La CAQ, elle, a refusé de commenter le dossier hier.

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARK Le leader parlementa­ire du gouverneme­nt, Jean-Marc Fournier, a fait le point sur les allégation­s du président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur.

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