Ouverte à rebaptiser le Conseil du statut de la femme
QUÉBEC | La ministre Lise Thériault se range aux arguments de la nouvelle présidente de l’organisation
N’en déplaise à l’opposition, la ministre responsable de la Condition féminine Lise Thériault est aussi ouverte à rebaptiser le Conseil du statut de la femme.
Notre Bureau parlementaire révélait dimanche que la nouvelle présidente du Conseil du statut de la femme ne fermait pas la porte à l’idée de modifier l’appellation de son organisation, créée en 1973.
Louise Cordeau estimait que « l’égalité de droits » entre les hommes et les femmes était « presque acquise » et qu’une telle mesure pourrait notamment permettre de mieux refléter l’évolution de la société. Le combat doit désormais porter sur la question de « l’égalité de faits », soutenait-elle.
La ministre Thériault n’était pas disponible pour répondre à nos questions, hier. Par courriel, elle a fait savoir qu’elle se rangeait aux arguments de la nouvelle présidente.
« L’important pour moi c’est d’arriver à cette égalité de fait, qui sera possible par la mise en place d’actions concrètes, et si cela nécessite un changement de nom, il est pertinent d’y réfléchir », a commenté Mme Thériault, qui a annoncé en juin l’engagement du gouvernement de se doter d’une loi-cadre afin d’atteindre cette égalité d’ici 2021.
MAUVAIS MESSAGE
Un nouveau nom n’est toutefois par envisageable pour le Parti québécois, puisqu’il « impliquerait probablement un changement de mission ».
« Il y a des enjeux d’actualité qui reviennent de façon très périodique [qui confirment] l’importance d’avoir encore cet organisme-là, avec la même vocation », explique la députée Catherine Fournier.
Elle en appelle à la ministre Thériault, afin de « rectifier la situation très rapidement ».
« Tous les groupes de femmes sont préoccupés depuis les déclarations révélées par votre article », assure Mme Fournier.
Sans dévoiler spécifiquement sa position sur un éventuel changement de nom du Conseil, Québec solidaire a elle aussi réitéré la « pertinence » d’une telle organisation à ce jour.
« L’égalité dans les faits, ça s’acquiert aussi quand on a un Conseil du statut de la femme fort, qui n’a pas peur d’être féministe », a commenté Manon Massé.