Le président en a assez
C’est au tour des joueurs d’agir
Les partisans étaient dégoûtés après la défaite de 3 à 2 contre Minnesota United, samedi soir, point d’orgue d’une saison où l’équipe n’a jamais excédé les attentes. Joey Saputo en a lui aussi assez.
Le président du club a émis une déclaration, dimanche, dans laquelle il reconnaissait que la performance de l’équipe était en deçà des attentes toute en lançant un appel à la patience en regard du plan quinquennal mis en place au début de la saison.
Il mentionnait également être prêt à apporter les changements nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Ceux-ci se feront-ils dans le personnel technique ou au sein de l’alignement ?
« On n’avait pas besoin d’un communiqué pour savoir qu’il était mécontent, a reconnu Hassoun Camara. Nous les premiers, les joueurs, on n’est pas contents du résultat.
« On pensait avoir accroché le bon wagon en alignant quatre victoires et c’est l’inverse qui s’est passé, le scénario catastrophe. »
RENCONTRE
Saputo a donc rencontré son personnel d’entraîneurs, dimanche, pour passer son message.
D’après ce que Patrice Bernier a indiqué, celui-ci s’est bien rendu jusqu’aux joueurs. Et selon ce qu’avance Nicolas A. Martineau de TVA Sports, c’est Nick De Santis qui se serait chargé de le livrer aux joueurs en leur passant un savon.
« Ils sont venus nous parler, il y a eu une discussion pour nous parler du fait que le club n’est pas content de la situation », a confirmé le capitaine.
«On connaît l’avis du président et du club, mais c’est nous qui sommes sur le terrain et qui pouvons changer les choses. »
NORMAL
Joey Saputo fait de rares sorties publiques. Par exemple, il n’a plus utilisé son compte Twitter depuis le 10 mai 2014 alors qu’il avait promis des changements après avoir vu son équipe amorcer la saison avec une seule victoire en neuf rencontres.
« C’est normal qu’il ne soit pas content. C’est un match qu’on ne devait pas perdre et qu’on devait contrôler. C’est son équipe et il en veut plus », a avoué Mauro Biello.
Patrice Bernier a fait remarquer que ce n’est pas anormal dans le monde du soccer de voir un propriétaire faire une sortie de la sorte.
« J’ai joué dans d’autres clubs en Europe et c’est pareil. On n’est peut-être pas habitué à Montréal qu’un président agisse ainsi, mais c’est comme ça dans le milieu du soccer. »
RÉAGIR
Avec un recul de six points sur la sixième place dans l’Association Est, la marge de manoeuvre de l’Impact est presque inexistante.
Patrice Bernier a reconnu que l’équipe n’a pas offert des performances à la hauteur des attentes.
« On n’est pas où on voulait. On a affiché nos ambitions dès le début de la saison et on voulait être au-dessus de la ligne rouge et en regardant vers le haut du classement. »
Les joueurs doivent désormais se retrousser les manches dans les six derniers matchs de la saison.
« On n’a plus le droit à l’erreur, a affirmé le capitaine. On ne peut pas avoir de relâchement, on doit y croire jusqu’à la fin.
« Il faut réagir, clairement on n’est pas content d’où on est. Le dernier match, on voulait le gagner et on ne l’a pas gagné, moi-même j’étais atterré. »