Des appels à l’aide sous les décombres
Le Mexique frappé durement par un autre séisme 32 ans plus tard
LE JOURNAL | Plusieurs personnes coincées sous les décombres à Mexico City envoyaient hier des appels à l’aide sur les réseaux sociaux dans l’espoir d’être secourues après le séisme meurtrier qui a frappé le Mexique.
« Il y a des enfants coincés dans une école située sur l’avenue Brujas. Urgence. RT SVP », reprenaient plusieurs internautes (voir autre texte).
« S’il vous plaît à l’aide ! Signalez le 30 avenue Tamaulipas, quartier de Condesa. Beaucoup de gens, nous ne pouvons pas sortir d’ici et il y a une fuite de gaz », implorait un message Twitter repris par plusieurs internautes.
Dans l’espoir d’extraire d’éventuels survivants, des secouristes et des passants ont formé des chaînes humaines pour déblayer les débris.
« MÊME CAUCHEMAR QU’EN 1985 »
Dans un bilan provisoire, les autorités annonçaient hier soir que plus d’une centaine de personnes ont péri dans le violent séisme de magnitude 7,1 qui a secoué le centre du Mexique, 32 ans jour pour jour après le tremblement de terre de 1985, qui avait fait plus de 10 000 morts.
« Je suis bouleversée, je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer, c’est le même cauchemar qu’en 1985 », confiait à l’AFP Georgina Sanchez, 52 ans, en pleurs et qui semblait revivre cet épisode marquant de l’histoire du pays.
« J’ai dû consoler beaucoup de gens. Le tremblement de terre de 1985 est vraiment un gros traumatisme pour les Mexicains », explique Caroline Lévesque, une journaliste indépendante qui se trouve à Mexico depuis six mois.
Ironiquement, quelques heures avant le vrai séisme, les autorités avaient organisé un exercice de simulation destiné à la population, commémorant du même coup le triste événement.
« Lorsque le vrai séisme est survenu, l’alarme a commencé et plusieurs ont pensé qu’il s’agissait d’une erreur. Je crains que plusieurs personnes soient prisonnières des débris à cause de ça », s’inquiète Oskar Romero, un Montréalais en visite dans son pays d’origine.
UNE SURPRISE
Selon une Québécoise à Mexico, le « chaos total » s’est emparé de la mégapole de 20 millions d’habitants.
« Ça a pris tout le monde par surprise. Partout, c’est la panique dans les rues », témoigne Roxanne Munger, une Saguenéenne de 26 ans qui habite Mexico depuis cinq ans.
Au milieu des odeurs de gaz, plusieurs immeubles se sont effondrés ou ont été fortement endommagés, a constaté l’AFP. Les autorités de la capitale mexicaine faisaient état d’une cinquantaine de bâtiments en ruine.
« Les secouristes disaient à tout le monde de ne pas fumer de cigarettes, tout pouvait exploser », raconte Caroline Lévesque.
Ce nouveau séisme survient quelques jours à peine après un tremblement de terre de 8,2 dans le sud du pays qui avait fait une centaine de morts début septembre.
La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a indiqué dans un communiqué hier soir qu’il n’y avait aucun Canadien parmi les blessés.