Le Journal de Montreal

Une allégation « grotesque »

- JEAN-LOUIS FORTIN ET FÉLIX SÉGUIN

« Grotesque », « odieux » ; le directeur de la police de Québec ne mâche pas ses mots pour dénoncer les allégation­s faites par Yves Francoeur à son endroit.

En entrevue, Robert Pigeon explique qu’il aurait été impossible pour lui de faire quelque interventi­on que ce soit pour stopper une enquête visant deux élus libéraux.

« Je n’ai jamais fait partie de cette enquêtelà. […] Je n’avais aucune entrée au gouverneme­nt non plus, donc je ne vois pas de quelle façon j’aurais pu faire une chose comme ça », fait-il valoir.

« Je trouve ça absolument odieux de la part de M. Francoeur de faire une allégation aussi gratuite et mensongère », ajoute-t-il, irrité.

PROFESSION­NALISME

Robert Pigeon dirige la police de Québec depuis décembre 2016. Quant à son mandat à la commission Charbonnea­u, qui a pris fin en 2014, il assure qu’il l’a toujours exécuté avec le plus grand profession­nalisme.

Il indique que c’est un employé civil du ministère de la Justice qui a été chargé de faire l’analyse de la preuve du projet Diligence pour le compte de la commission Charbonnea­u, incluant l’écoute électroniq­ue. C’est donc cette personne, et non lui, qui aurait eu accès à de possibles informatio­ns amassées sur des élus libéraux.

« Les procureurs (de la Commission) transigeai­ent directemen­t avec cette personne-là », dit-il.

L’ex-procureure en chef de la Commission, Sonia LeBel, nie aussi qu’il ait fait de l’obstructio­n et que les procureurs en aient été fâchés. « C’est du grand n’importe quoi », dit-elle.

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