Fredette ne peut comparaître
Accusé du meurtre de sa conjointe, il se trouverait dans un état comateux
Trop mal en point à l’hôpital d’Ottawa, Ugo Fredette ne pourra toujours pas faire face personnellement à la justice pour sa comparution prévue aujourd’hui.
C’est en se frappant la tête sur un lavabo que l’homme de 41 ans s’est infligé des blessures qui ont ensuite nécessité son hospitalisation ce week-end, a confirmé son avocat, Me Pierre M. Gauthier.
SANTÉ DÉGRADÉE
L’état de santé de celui qui a été arrêté vendredi au terme d’une cavale de 1500 km avec son garçon de six ans s’est depuis dégradé. Mais ce ne sont pas ses lésions à la tête qui prolongent son séjour à l’hôpital d’Ottawa. L’homme se serait en effet présenté à l’hôpital sur ses deux pieds, escorté par des policiers.
Il se remettrait plutôt difficilement d’une anesthésie générale qu’il a dû subir et se trouverait dans un état comateux depuis, selon son avocat.
« À l’hôpital, il était énervé, agité. On m’a dit qu’il devait passer des tests, alors on a dû le mettre sous anesthésie pour le rentrer dans le scanneur. Depuis, il ne s’est pas réveillé », a expliqué Me Gauthier.
Avisé de la présence de caméras de surveillance dans la cellule où Fredette a été détenu en Ontario, depuis son arrestation vendredi dernier, Me Gauthier aimerait revoir la séquence de cette automutilation.
ACCUSÉ D’ENLÈVEMENT ?
« La police me dit que c’est mon client qui s’est infligé ses blessures. Je suis un avocat de la défense : s’il y a des enregistrements vidéo, je veux les voir », a-t-il dit.
L’avocat devrait vraisemblablement représenter son client aujourd’hui lors de la comparution prévue à Saint-Jérôme.
Lundi, Ugo Fredette a été accusé formellement du meurtre de sa conjointe, Véronique Barbe. Jeudi soir, la femme a été retrouvée blessée à l’arme blanche dans sa résidence de Saint-Eustache.
Elle est décédée plus tard à l’hôpital. Fredette aurait ensuite pris la fuite avec son garçon de 6 ans, déclenchant ainsi une alerte Amber sans précédent.
À cet effet, Me Pierre M. Gauthier ne s’attend pas à ce que son client soit accusé d’enlèvement relativement à cette folle cavale. « C’est son garçon, il en avait la garde », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, les recherches pour retrouver Yvon Lacasse, disparu dans la foulée de la cavale de Fredette, se sont poursuivies hier, en Abitibi. Les policiers se sont concentrés sur le secteur entre Vald’Or et Rouyn-Noranda, aux abords de la route 117, qu’aurait vraisemblablement empruntée Fredette au volant du véhicule volé de M. Lacasse. — Avec la collaboration
de David Prince