Hausse de 4 % des signalements aux DPJ
Ils ont fait face à 10 situations de plus par jour en moyenne
La protection de la jeunesse dénombre 250 signalements par jour en moyenne pour la dernière année au Québec, soit une hausse de 4 %.
C’est ce qui ressort du bilan publié hier par les directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ). S’ils estiment que la sensibilisation a joué un rôle dans l’augmentation des signalements, ils déplorent que ceux-ci restent encore trop nombreux.
La hausse observée signifie que les DPJ du Québec ont eu affaire en moyenne à 10 situations de plus par jour par rapport à l’an passé.
MAUVAIS TRAITEMENTS
L’augmentation la plus marquée cette année se trouve dans les signalements des mauvais traitements psychologiques. Ils représentent 17 % de tous les cas à la Direction, soit une hausse de 9 % par rapport à l’an passé.
Les mauvais traitements psychologiques comprennent notamment les enfants témoins de violence conjugale ou pris entre des chicanes sévères.
Pour la directrice Michelle Dionne, la hausse des signalements est le signe que la violence conjugale n’est plus un tabou et que moins de Québécois se ferment les yeux lorsqu’ils en sont témoins.
Les abus physiques et la négligence restent encore les cas les plus signalés cependant.
PLUS JEUNES
Par ailleurs, le quart de tous signalements en 2016-2017 concernait des adolescents.
Ceux-ci sont aussi plus jeunes à recevoir des services de la DPJ par rapport à l’an passé. Si le nombre total est constant pour les 12 à 18 ans, il y a une augmentation de 140 adolescents ayant reçu des services entre 12 et 15 ans.
« Ça reflète la démographie, nous recevons actuellement plus de signalements pour les enfants de 6 à 12 ans, qui sont plus nombreux dans la région de Montréal », dit Mme Dionne, ajoutant qu’ils nécessitent ainsi un plus grand soutien pour s’assurer de leur réussite scolaire notamment.