Les jérémiades, y en a marre !
Tel un rituel dont certains ne se lassent pas, le début de l’année scolaire constitue une période de choix pour les dénigreurs de notre système d’éducation, et plus intensément de l’école publique et de ses enseignants. Le taux d’échec des futurs enseignants au test de français nourrit encore cette année le mépris de nos institutions.
PARMI LES MEILLEURS
Les comparaisons internationales entre les systèmes d’éducation placent le nôtre parmi les meilleurs malgré ses failles. Les lacunes ne seraient donc pas aussi catastrophiques que certains voudraient nous le faire croire. Dans un tel contexte, nous pouvons demander à qui profite ce dénigrement des institutions québécoises.
Les premiers à s’émoustiller de ces données révélées sous forme de scandales sont les nostalgiques d’une école de jadis ou d’une autre contrée. Nous retrouvons à tous les siècles ce type de discours faisant croire que c’était mieux avant ou que c’est meilleur ailleurs. Ce serait toutefois une erreur de vouloir imiter une France aux performances scolaires inférieures aux nôtres et à la langue criblée d’anglicismes.
Après les larmoiements nostalgiques, les médias nous servent généralement les solutions d’experts oeuvrant dans nos universités, peu importe qu’ils aient mis le pied ou non dans une classe. La plupart du temps, ceux-ci proposent l’augmentation des cours crédités tout au long de la carrière comme si les expériences à l’extérieur de l’université étaient invalides. Ces experts m’apparaissent en conflit d’intérêts en avançant des solutions qui bonifient le financement de leurs institutions.
UNE LANGUE TRÈS COMPLEXE
Le français est une langue opaque avec des sons correspondant à plusieurs lettres complexifiant l’orthographe avec ses exceptions. Il est normal que plusieurs se butent sur ses difficultés et notre souci de qualité de la langue ne devrait pas se transformer en trouble obsessionnel. Nos compatriotes anglophones se torturent moins avec le souci de perfection linguistique tout en visant la qualité.