La Chambre de la sécurité financière sort de son mutisme
Attaquée de toutes parts, la Chambre de la sécurité financière (CSF) est finalement sortie de son mutisme hier soir, au lendemain de la publication d’un reportage du Journal révélant la teneur d’un rapport accablant de l’Autorité des marchés financiers (AMF) à son sujet.
Divers appels et courriels acheminés à la présidentedirectrice générale de l’organisme, Me Marie Elaine Farley, ainsi qu’à la directrice des communications, Julie Chevrette, sont demeurés sans réponses toute la journée. La CSF a finalement publié un communiqué en soirée.
Les allégations de l’AMF sont graves. Sur 40 pages, l’Autorité, qui chapeaute la Chambre, fait état d’une tonne de « manquements », d’« irrégularités » et d’incidents contraires aux lois ou aux normes. Et d’une culture où tout ou presque semble permis.
La CSF n’admet aucun tort dans son communiqué, mais affirme que « bien avant le dépôt du rapport, elle a entrepris plusieurs changements dans sa gouvernance, dans une logique d’amélioration continue ».
RÉACTIONS À QUÉBEC
Le Parti libéral du Québec a déjà promis d’abolir la Chambre et doit déposer un projet de loi en ce sens « au cours des prochaines semaines » à l’Assemblée nationale.
La Coalition avenir Québec se dit pour sa part « très préoccupée par ce rapport accablant ». Le parti attend de voir le projet de loi libéral pour se prononcer sur l’abolition de la Chambre. « Nous devons corriger les lacunes soulevées par l’AMF dans son rapport », a pour sa part estimé Nicolas Marceau, du Parti québécois.