37 % des propriétaires de PME au Québec veulent vendre
QUÉBEC | C’est un « tsunami » d’entreprises à vendre qui est attendu au Québec au cours des cinq prochaines années alors que 37 % des entrepreneurs comptent quitter leur entreprise pour prendre leur retraite. Cette proportion grimpe à 41 % à l’échelle du pays où l’on dénombre 600 000 entreprises.
Le problème, selon l’économiste en chef à la Banque de développement du Canada (BDC), Pierre Cléroux, c’est que les entrepreneurs ont tendance à lever le pied sur les investissements à l’approche de leur retraite, ce qui rend leur entreprise moins attrayante aux yeux de futurs acheteurs. « Il y a un tsunami qui s’en vient. Il va y avoir beaucoup de transitions d’entreprises et il faut se préparer à cela », a fait part M. Cléroux.
L’étude publiée par la BDC aujourd’hui révèle que près de deux propriétaires sur cinq n’ont déployé que très peu d’efforts, voire aucun, pour mettre de l’ordre dans leurs rapports financiers.
Plus de la moitié sont d’avis que la croissance n’est pas une priorité élevée et, par conséquent, très peu sont enclins à faire croître leur entreprise. Toutefois, pour les PME de 20 employés et plus, la croissance reste au coeur des priorités.
« Cette attitude frileuse a souvent pour conséquence que l’entreprise n’atteint pas sa pleine valeur potentielle. C’est comme un propriétaire de maison qui veut vendre. Il a avantage à bien l’entretenir », ajoute M. Cléroux.
PROMOUVOIR LA CROISSANCE
Selon les experts, le transfert est un processus qui peut prendre jusqu’à cinq ans, voire dix ans, selon la taille et la complexité de l’entreprise. Dans le cas de Securitrim de Saint-Georges de Beauce, les choses sont allées plus rapidement. Le cédant, David Russell, a eu recours à des consultants pour le guider, ce qui lui a permis de se concentrer sur la croissance de la compagnie.
« J’aurais eu plus de difficulté à trouver mon financement si l’entreprise n’avait pas connu cette croissance », a ajouté Yves Bourgault, repreneur, sur qui repose maintenant le défi de poursuivre le travail amorcé par M. Russell. Celui-ci contribue toujours au développement de Securitrim, mais comme salarié, un rôle qui est tout nouveau pour lui.