Le Journal de Montreal

Le grand oublié

Holland fait la lutte aux jeunes pour l’un des derniers postes disponible­s chez le Canadien

- JONATHAN BERNIER

Charles Hudon, Michael McCarron, Jacob De La Rose, Nikita Scherbak. Lorsque vient le temps d’identifier le nom de ceux qui occuperont les derniers postes disponible­s en attaque chez le Canadien, ces noms reviennent immanquabl­ement dans les discussion­s. Curieuseme­nt, on semble oublier la présence de Peter Holland.

Acquis via le marché des joueurs autonomes en juillet, le patineur de 26 ans possède déjà quelques saisons derrière la cravate. Choix de premier tour des Ducks en 2009, Holland a connu ses meilleurs moments avec les Maple Leafs au cours des campagnes 20142015 et 2015-2016.

Toutefois, c’est également avec les représenta­nts de la Ville Reine qu’il a traversé l’un de ses plus difficiles passages à vide. Soufflé par le vent de jeunesse qui a déferlé sur Toronto l’automne dernier, Holland a été confiné aux gradins avant de prendre la direction de l’Arizona au début de décembre. À ce moment, il n’avait pris part qu’à huit rencontres.

« (Auston) Mathews, (Mitch) Marner, (William) Nylander et (Connor) Brown, des recrues capables d’exceller dès le départ, ont fait le saut avec les Leafs. Quand ton équipe mise sur un quatuor pareil, tu te retrouves rapidement avec un rôle de spectateur­s », a-t-il déclaré en entrevue avec Le Journal de Montréal.

EFFETS SOUS-ESTIMÉS

Malgré le transfert en Arizona, l’Ontarien n’a pas été en mesure de se faire justice. En 40 matchs avec les Coyotes, il n’a récolté que onze points, dont cinq buts.

« J’étais content d’obtenir un nouveau départ, mais j’avais sous-estimé les effets néfastes qu’aurait ce fiasco sur l’aspect mental de mon jeu », a souligné Holland.

« D’ailleurs, je n’ai pas encore trouvé l’élan offensif qui m’avait permis de connaître du succès dans les rangs junior et dans la Ligue américaine », a-t-il lui-même admis.

Il faut dire qu’à ses deux niveaux, la production de Holland avoisinait le point par match, ce qui est loin d’être le cas depuis qu’il a fait le saut dans le circuit Bettman.

POSTE À GAGNER

Bien évidemment, on ne parle pas de la même qualité de joueurs dans les luttes auxquelles on assiste pour l’obtention des rares postes disponible­s au sein du Canadien. N’empêche que les candidats sont tout de même nombreux. Ce qui n’a pas effrayé Holland au moment d’apposer sa signature au bas d’un contrat de deux saisons. « Je sais qu’il y a de la compétitio­n à plusieurs endroits. D’ailleurs, il ne serait pas surprenant que des centres doivent évoluer à l’aile. Ça ne me dérangerai­t pas du tout », a indiqué Holland. « En regardant la formation, j’ai vu qu’il y avait certaines opportunit­és. C’est à moi de gagner mon poste. Après tout, c’est à ça que servent les calendrier­s préparatoi­res », a-t-il poursuivi.

COMME UN HEUREUX PRÉSAGE

Holland et sa famille prenaient place dans les gradins du Centre Bell lorsque les Ducks ont prononcé son nom au 15e rang du repêchage amateur de 2009. Il ne cache pas que ce souvenir a été pris en considérat­ion lorsqu’est venu le temps de choisir entre l’offre du Tricolore et celle des quelques autres formations qui ont contacté son agent.

« Avec la saison de misère que j’ai connue, je me considérai­s chanceux d’avoir quelques options sur la table, a-t-il raconté. Je trouvais intrigant de me joindre au Canadien, une formation originale. Puis, en discutant avec ma famille et mes amis, on a soulevé le fait que revenir à Montréal après y avoir été repêché ne pouvait être qu’autre chose qu’un heureux présage. »

Il ne tient plus qu’à lui de le concrétise­r.

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