Le Journal de Montreal

Elle vole 24 500 $ à son associatio­n étudiante

- MICHAËL NGUYEN

Une étudiante de l’Université Laval, à Québec, passera ses fins de semaine en prison pour avoir fraudé 24 500 $ à la coopérativ­e de son associatio­n étudiante.

Tricia Simoneau pensait bien avoir trouvé un moyen facile d’arrondir ses fins de mois lorsqu’elle était à l’emploi de l’Associatio­n étudiante de sciences et génie de l’Université Laval.

À chaque quart de travail, elle prétendait recevoir un retour de marchandis­e. Sauf qu’il s’agissait d’un mensonge qui permettait à l’étudiante de 24 ans d’empocher entre 100 $ et 500 $ chaque fois, entre octobre 2014 et 2015.

« Il est acquis que les sommes ont servi à payer principale­ment des repas au restaurant et des vêtements », ont rappelé les juges de la Cour d’appel du Québec dans une décision rendue la semaine passée à Montréal.

REMORDS

Le stratagème avait toutefois été découvert et Simoneau avait finalement plaidé coupable de fraude.

« Ses remords sont sincères, les acquis sociaux présents et les perspectiv­es de réhabilita­tion sont excellents », a rappelé le plus haut tribunal de la province.

Le juge de première instance avait alors condamné la jeune femme à 30 jours de prison à purger de façon discontinu­e, en plus d’une probation de deux ans. Par contre, il avait refusé de rendre une ordonnance obligeant l’accusée à rembourser l’argent volé.

« [Tricia Simoneau] est toujours aux études à l’université et occupe un emploi de commis, explique la Cour d’appel. Le juge cherche à préserver ces acquis et conclut à l’incapacité de payer de [Simoneau]. »

REMBOURSEM­ENT PARTIEL

Pour la Couronne, cette peine était déraisonna­ble et le juge de première instance se devait d’imposer un remboursem­ent, étant donné qu’il s’agissait d’une fraude envers un employeur.

« Le juge avait raison de se questionne­r sur la capacité de payer de l’intimée, mais il a commis une erreur en se limitant à ce seul élément », ont finalement tranché les juges d’appel.

La Cour d’appel s’est également montrée perplexe quant au fait que l’étudiante avait dilapidé l’argent uniquement en repas au restaurant et en vêtements, d’autant plus qu’elle avait un prêt de 15 000 $ et une nouvelle voiture.

Quoi qu’il en soit, le tribunal a statué que la femme aura, dans l’avenir, la capacité de rembourser l’argent fraudé. Il a donc ordonné à Tricia Simoneau de rembourser un total de 15 000 $ d’ici 2025, en plus de la peine de prison.

Sa probation a de son côté été réduite de six mois afin de rendre la peine globale raisonnabl­e.

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