L’appel de Temer rejeté par la Cour suprême
Les députés décideront du sort du président brésilien
BRASILIA | (AFP) La Cour suprême du Brésil a franchi, hier, une étape vers l’ouverture d’un procès contre le président Michel Temer en rejetant un appel de ses avocats pour bloquer la procédure, qui a toutefois peu de chances d’aboutir.
Le vote de six juges sur 11 permet de soumettre la demande en mise examen du chef de l’État à la Chambre des députés. Il s’agit d’un nouveau revers pour M. Temer, 76 ans, qui a multiplié les recours pour tenter de freiner une procédure qui pourrait lui coûter son mandat.
Si les deux tiers des parlementaires considèrent cette demande recevable, le président sera alors écarté du pouvoir pour six mois, le temps d’être jugé. Cette éventualité est néanmoins jugée peu probable par la plupart des analystes en raison du fort soutien dont dispose M. Temer à la chambre basse.
231 MILLIONS $
En juin, une autre demande de mise en examen avait été présentée pour « corruption passive », mais le président était parvenu à sauver son mandat en obtenant une large majorité au Parlement.
La seconde demande concerne deux autres chefs d’accusation, pour « obstruction à la justice et participation à une organisation criminelle ».
Le président est accusé d’être le « leader d’une organisation criminelle » qui aurait détourné 587 millions de réais (231 M$).
Des dessous de table auraient été versés notamment dans l’objectif d’obtenir des faveurs pour des entreprises privées cherchant à décrocher des contrats avec des compagnies d’État, comme le géant pétrolier Petrobras.