45 % de plus que la moyenne canadienne
Selon le Conseil du patronat du Québec, les augmentations salariales prévues pour 2018 représenteront pour les employeurs un coût moyen annuel additionnel de 156 $ par employé en taxes sur la masse salariale pour un salaire moyen de 40 000 $.
« Les employeurs du Québec paient annuellement environ 25 % de plus en taxes sur la masse salariale que leurs concurrents de l’Ontario et 45 % de plus que la moyenne canadienne », a fait valoir hier le PDG, Yves-Thomas Dorval.
COMPÉTITIVITÉ AFFECTÉE
« Cet écart avec nos voisins mine la compétitivité de nos entreprises face à leurs compétiteurs des autres provinces ainsi que leur capacité d’offrir des conditions concurrentielles à leurs employés », dénonce-t-il.
M. Dorval estime que depuis quelques années le gouvernement du Québec se montre « à tout le moins » plus à l’écoute des employeurs en cherchant à diminuer l’impact des taxes sur la masse salariale. « Il reste que l’écart est tellement important que même lorsqu’on essaie de le réduire, on continue de l’augmenter parce qu’il y a des hausses incontrôlables », ajoute-t-il en citant l’exemple du Régime québécois d’assurance parentale.
DU CHEMIN À FAIRE
Toute hausse de taxes sur la masse salariale peut être un obstacle pour les PME qui cherchent à accroître leur compétitivité, reconnaît M. Dorval.
« Quand vous êtes une PME, en termes de coûts, la main-d’oeuvre, c’est très important. Quand vous êtes une grande entreprise, vous avez de grands processus d’automatisation. Vous avez les moyens d’améliorer votre productivité. Quand vous êtes une petite entreprise, vous dépendez beaucoup de votre main-d’oeuvre. C’est sûr que les coûts associés à la réglementation ou aux cotisations sur la masse salariale, ce n’est pas positif pour le Québec. On a encore des efforts à faire pour améliorer la concurrence. »
Selon lui, le vieillissement de la population fait en sorte que les hausses de salaire devraient être « de plus en plus intéressantes » au Québec.