Kingsman : Le cercle d’or, un film efficace Notre critique :
Kingsman : le cercle d’or offre un divertissement intéressant
Au royaume des agents secrets qui ne se prennent pas au sérieux, les Kingsman, aidés de leurs nouveaux associés américains, les Statesman, mènent le bal.
La suite d’une superproduction est toujours une gageure, surtout quand le réalisateur Matthew Vaughn et le scénariste Matt Byrne décident de proposer un long métrage de 141 minutes !
Pourtant, les deux hommes s’en tirent avec élégance, imposant d’entrée de jeu un rythme trépidant qui ne faiblit pas. La scène d’action d’ouverture dans laquelle Eggsy (Taron Egerton) a maille à partir avec Charlie (Edward Holcroft), l’aspirant Kingsman évincé vu dans le film précédent, met efficacement en place une intrigue truffée de rebondissements bien pensés.
En effet, Charlie est désormais membre du Cercle d’or, une organisation criminelle spécialisée dans la vente de drogues et menée d’une main de fer sans gant de velours par Poppy Adams (Julianne Moore, en pleine forme). Meurtrière et sadique comme il se doit dans ce genre de long métrage, la méchante de service – qui s’est créé un village « années 1950 » au fin fond d’une jungle – veut détruire les Kingsman, ce qu’elle réussit presque à faire puisque seuls Eggsy et Merlin (Mark Strong) survivent à un lancer de missiles.
Nos deux hommes vont alors faire appel à leurs petits cousins américains qui disposent des Statesman. Leur couverture étant une distillerie, les agents ont tous des noms de code qui fleurent bon le tonneau. Champagne (Jeff Bridges), le chef, ainsi que les agents Tequila (Channing Tatum), Whiskey (Pedro Pascal manie le fouet et le lasso de manière impressionnante) et Ginger Ale (Halle Berry) seront donc d’une aide précieuse.
SCÈNES RÉUSSIES
Outre les nombreuses scènes d’action fort réussies, mentionnons pêle-mêle au chapitre des bonnes trouvailles, le retour tant attendu de Galahad (Colin Firth), ramené à la vie d’une manière cohérente, la sous-intrigue amusante de la romance entre Eggsy et la princesse Tilde (Hanna Alström), le clin d’oeil à Au service secret de sa majesté ainsi qu’un président des États-Unis (Bruce Greenwood) qui assume complètement sa méchanceté cynique. Mais le clou de ce Kingsman : le cercle d’or est sans conteste la présence d’Elton John (oui, le vrai !) qui se prête, en costume à plumes et avec un enthousiasme contagieux, à toutes les folies humoristiques imaginées par le scénariste.
Humour débridé et action trépidante sont les marques de commerce de ce Kingsman : le cercle d’or efficace, en plus de l’autodérision irrévérencieuse omniprésente qui, comme dans Mon meilleur ennemi ou Deadpool, séduit durablement.