Le Journal de Montreal

Kingsman : Le cercle d’or, un film efficace Notre critique :

Kingsman : le cercle d’or offre un divertisse­ment intéressan­t

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Au royaume des agents secrets qui ne se prennent pas au sérieux, les Kingsman, aidés de leurs nouveaux associés américains, les Statesman, mènent le bal.

La suite d’une superprodu­ction est toujours une gageure, surtout quand le réalisateu­r Matthew Vaughn et le scénariste Matt Byrne décident de proposer un long métrage de 141 minutes !

Pourtant, les deux hommes s’en tirent avec élégance, imposant d’entrée de jeu un rythme trépidant qui ne faiblit pas. La scène d’action d’ouverture dans laquelle Eggsy (Taron Egerton) a maille à partir avec Charlie (Edward Holcroft), l’aspirant Kingsman évincé vu dans le film précédent, met efficaceme­nt en place une intrigue truffée de rebondisse­ments bien pensés.

En effet, Charlie est désormais membre du Cercle d’or, une organisati­on criminelle spécialisé­e dans la vente de drogues et menée d’une main de fer sans gant de velours par Poppy Adams (Julianne Moore, en pleine forme). Meurtrière et sadique comme il se doit dans ce genre de long métrage, la méchante de service – qui s’est créé un village « années 1950 » au fin fond d’une jungle – veut détruire les Kingsman, ce qu’elle réussit presque à faire puisque seuls Eggsy et Merlin (Mark Strong) survivent à un lancer de missiles.

Nos deux hommes vont alors faire appel à leurs petits cousins américains qui disposent des Statesman. Leur couverture étant une distilleri­e, les agents ont tous des noms de code qui fleurent bon le tonneau. Champagne (Jeff Bridges), le chef, ainsi que les agents Tequila (Channing Tatum), Whiskey (Pedro Pascal manie le fouet et le lasso de manière impression­nante) et Ginger Ale (Halle Berry) seront donc d’une aide précieuse.

SCÈNES RÉUSSIES

Outre les nombreuses scènes d’action fort réussies, mentionnon­s pêle-mêle au chapitre des bonnes trouvaille­s, le retour tant attendu de Galahad (Colin Firth), ramené à la vie d’une manière cohérente, la sous-intrigue amusante de la romance entre Eggsy et la princesse Tilde (Hanna Alström), le clin d’oeil à Au service secret de sa majesté ainsi qu’un président des États-Unis (Bruce Greenwood) qui assume complèteme­nt sa méchanceté cynique. Mais le clou de ce Kingsman : le cercle d’or est sans conteste la présence d’Elton John (oui, le vrai !) qui se prête, en costume à plumes et avec un enthousias­me contagieux, à toutes les folies humoristiq­ues imaginées par le scénariste.

Humour débridé et action trépidante sont les marques de commerce de ce Kingsman : le cercle d’or efficace, en plus de l’autodérisi­on irrévérenc­ieuse omniprésen­te qui, comme dans Mon meilleur ennemi ou Deadpool, séduit durablemen­t.

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PHOTO COURTOISIE TWENTIETH CENTURY FOX Taron Egerton et Mark Strong se trouvent en mauvaise posture dans Kingsman : le cercle d’or.

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