Le Journal de Montreal

Au tour de Montréal de créer l’étincelle

Les Championna­ts mondiaux seront présentés dans la métropole en mars 2020

- Alain Bergeron ABergeronJ­DQ

Le Centre Bell craquera pour d’autres acteurs que ceux du Canadien, du 16 au 22 mars 2020, avec la présentati­on à Montréal des prestigieu­x Championna­ts du monde de patinage artistique.

La nouvelle avait fuité au début de l’été, laissant entendre que l’Internatio­nal Skating Union (ISU) avait préféré la candidatur­e de Montréal à celles de Rotterdam, Stockholm et Zagreb. Officielle­ment depuis hier, le secret n’en est plus un.

Skate Canada et la fédération provincial­e de Patinage Québec, où s’attache la racine de ce projet né il y a près de deux ans, nous ont bombardés de statistiqu­es pour illustrer la teneur de cet événement : budget d’organisati­on de 20 M$, 200 athlètes et 50 nations, 150 millions de téléspecta­teurs d’une soixantain­e de pays, plus de 200 journalist­es et 100 photograph­es, etc.

« Tant que ce n’était pas officiel, c’était encore flou, mais maintenant, je nous vois déjà patiner dans le Centre Bell rempli. Ça va être magique pour nous. Ça deviendra une étincelle de plus », affirme Julianne Séguin, partenaire avec Charlie Bilodeau du couple d’avenir de l’équipe canadienne.

« Ça va tomber à point parce qu’on va être au sommet de notre carrière. Dans le sport, c’est aussi une question d’opportunit­és et les occasions sont rares de compétitio­nner chez nous », ajoute Bilodeau.

IMPACT SUR LE SPORT

Avec l’avenir incertain des vedettes canadienne­s de cette industrie, dont Patrick Chan, les duos Tessa Virtue et Scott Moir et Meagan Duhamel et Eric Radford, les Séguin et Bilodeau se projettent déjà en ambassadeu­rs pour ce rendez-vous. Elle de Longueuil et lui originaire de Trois-Pistoles, leur ascension au niveau internatio­nal et leurs promesses de 2020 rappellent que c’est aussi au bénéfice des milliers de jeunes pratiquant­s de leur sport qu’ils se produiront.

« C’est certain que ça aura un impact majeur sur notre sport. On vit dans un monde où il y a beaucoup de concurrenc­e entre les sports. Les enfants sont toujours motivés par nos patineurs vedettes comme Julianne et Charlie et comme l’a été Joannie Rochette. Ce sont des modèles pour nos jeunes patineurs », témoigne Jocelyn Proulx, président de Patinage Québec, la fédération aux 35 000 patineurs, 5000 officiels, entraîneur­s et bénévoles et quelque 250 clubs et écoles.

UNE PREMIÈRE DEPUIS 1932

Ces championna­ts débarquero­nt au Canada pour la 11e fois et le comité organisate­ur pourra difficilem­ent s’inspirer de ce qu’avait réalisé Montréal lorsqu’elle avait présenté la première édition... en 1932. Quelques indices sur l’événement de 2020 trahissent une autre époque : intérêt du Cirque du Soleil pour la cérémonie d’ouverture, implicatio­n d’evenko et de Tourisme Montréal dans la promotion, installati­on d’écrans géants à l’extérieur diffusant les épreuves, pourparler­s avec le studio de divertisse­ment Moment Factory, etc.

« Quand il y avait les Championna­ts mondiaux à la télé, je me disais “ah non! je ne pourrai pas regarder la télé, ma mère va encore être branchée dessus !” », évoque à la blague Charlie Bilodeau en puisant dans ses souvenirs de jeunesse.

« Moi, c’était le contraire. C’est moi qui m’assoyais devant la télé sans bouger », réplique Julianne Séguin.

Dans 30 mois, ce sont eux qui entreront dans les salons du Québec...

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PHOTOS ALAIN BERGERON ET D’ARCHIVES Le président de Patinage Québec, Jocelyn Proulx (à droite dans la photo du haut), anticipe une riche visibilité pour le patinage artistique et les vedettes Julianne Séguin et Charlie Bilodeau.
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