« Ça risque de brasser à Imola »
Le pilote québécois Mikael Grenier vise le titre dans la série européenne Super Trofeo
LOUDON | Fort de deux victoires au circuit du Nürburgring le week-end dernier en Allemagne, Mikael Grenier est installé en tête du championnat de la série européenne Super Trofeo.
Le pilote de Stoneham-et-Tewkesbury ainsi que son coéquipier, l’Italien Loris Spinelli, détiennent une avance précaire de trois points au sommet du classement cumulatif des pilotes avec seulement deux épreuves à disputer, les 16 et 17 novembre sur le tracé d’Imola, en Italie.
Dans cette série monotype très relevée ne regroupant que des modèles Lamborghini Huracan LP620-2 et comportant un équipage de deux pilotes, Grenier a su tirer son épingle du jeu à sa toute première participation cette année.
« Je dresse un bilan positif de ma saison, étant donné que c’était une série totalement inconnue pour moi, a-t-il relaté en entrevue au Journal de Montréal. J’ai dû m’adapter à ma nouvelle voiture et à un plateau très relevé. »
QUATRE ÉQUIPES POUR UN TITRE
Grenier et Spinelli, recrutés par l’écurie Antonelli Motorsport, ne visent rien de moins que le titre à Imola, sachant toutefois que la tâche sera très difficile pour les deux partenaires.
« Nous sommes quatre équipes à pouvoir gagner le championnat, a expliqué le pilote québécois de 24 ans. C’est une série très compétitive. À mon avis, ça risque de brasser à Imola à l’occasion des deux dernières épreuves de la saison. »
N’eût été la disqualification de sa voiture à Silverstone, en mai, où il s’était classé deuxième avant que les officiels ne découvrent que les mécaniciens de l’équipe avaient omis de remplacer une pièce après un accident, Grenier aurait certes la tâche plus facile en tombée de rideau.
« Cette décision des commissaires nous a fait très mal, a enchaîné Grenier. Sans quoi on détiendrait une avance beaucoup plus confortable au championnat. D’autant plus que la pièce en question n’était pas essentielle et pèse un peu moins de deux kilos. »
À TEMPS PLEIN DANS LA SÉRIE BLANCPAIN GT ?
Grenier rentre au Québec lundi pour revoir ses proches avant de regagner le Vieux Continent en novembre pour prendre part aux deux courses ultimes.
Sa saison se terminera ensuite par une participation au Championnat du monde de la spécialité, qui regroupera les plus méritants de la discipline non seulement en Europe, dont il fait partie, mais aussi aux États-Unis et en Asie.
Cette confrontation aura lieu les 18 et 19 novembre, toujours sur le circuit mythique d’Imola.
Mikael Grenier a déjà entamé des discussions avec des partenaires potentiels pour disputer l’intégralité des épreuves du Championnat de voitures de tourisme Blancpain GT en 2018.
« D’excellents pilotes y sont engagés et cette série attire bon nombre de constructeurs automobiles, conclut-il. Je veux y courir à temps plein l’an prochain. C’est mon objectif. »