Première audition convaincante
Décrochera-t-il un rôle important ? Peut-être pas le rôle clé mais un rôle où il pourra exprimer son talent ?
Oublions un instant Jonathan Drouin. On sait ce qu’il peut réaliser sur la surface de jeu. Mercredi soir, le joueur que l’on a épié pendant toute la saison avec le Lighting de Tampa Bay, l’hiver dernier, est le même. Et, dans un nouvel environnement, il est encore plus déterminé, plus conscient des responsabilités qu’on lui a confiées.
Mais, lors de ce match préparatoire contre les Capitals de Washington, on voulait voir comment se comporterait Charles Hudon. Son nom revient souvent dans les discussions depuis quelques semaines. Dans un premier temps, il frappe à la porte de la Ligue nationale depuis quelques années. Dans un deuxième temps, il était, le printemps dernier, le meilleur joueur de l’organisation dans la Ligue américaine, mais, curieusement, on l’a ignoré, alors que le Canadien avait tant besoin d’un coup de main en attaque. Mais bon. Hudon s’est présenté avec une idée en tête. Celle de percer la formation partante du Canadien… et, dans les circonstances, il n’a rien à perdre. Ça passe ou il va jouer dans une autre ville. Son statut obligera Marc Bergevin à soumettre son nom au ballottage si jamais on veut le céder au Rocket de Laval.
Le Canadien ne peut pas prendre un tel risque… Il sera réclamé par une autre formation de la ligue sans oublier qu’à l’attaque, on en conviendra, le Tricolore ne regorge pas de joueurs prêts à faire le grand saut.
À cette première audition, il a été convaincant. Il a joué avec une belle assurance, attirant les regards capitalisant sur sa rapidité et sur sa réaction vive dans l’adversité. « Forcez la main à la haute direction », clame souvent Bergevin et c’est exactement ce que Hudon a fait face aux Capitals.
Je sais, il ne faut pas s’emballer trop rapidement. Après tout, ce n’est qu’un match. Mais Hudon est un cas particulier, c’est l’histoire d’un jeune homme ayant fait ses classes et démontrant du caractère. Il n’a jamais baissé les bras même si on l’a snobé en quelques occasions.
Il s’accroche à son talent et à sa détermination.
Ça devrait lui permettre d’obtenir un rôle important au cours de la prochaine saison. Par contre, quand on croit qu’il pourrait relancer Tomas Plekanec, là il faut être prudent. Plekanec a perdu de son lustre, personne ne peut le nier. Les résultats de l’an dernier sont-ils le reflet d’une mauvaise saison ou encore sont-ils les conséquences d’un joueur éprouvant de plus en plus de soucis à s’acclimater à une ligue plus rapide que jamais ?
SERGACHEV : BON DÉPART
Le Lightning et Steve Yzerman attendaient l’occasion depuis le début du camp d’entraînement. Finalement, ils ont pu apprécier le travail de Mikhail Sergachev dans un match préparatoire. Il a joué pendant 22.16 minutes, il a marqué un but, a terminé la rencontre contre les Hurricanes avec un différentiel de plus trois. De quoi impressionner la galerie.
A-t-il des chances d’amorcer la saison à Tampa? On croit que oui. Rick Bowness, l’entraîneur associé ne cache pas que Sergachev est un jeune homme mature, qu’il joue avec aplomb. « Il a encore beaucoup de choses à apprendre et, justement, il a le talent pour gravir très rapidement les échelons. »
Ses chances d’amorcer la saison à Tampa sont excellentes…
OUPS, LES BRUINS QUATRIÈMES…
Un sondage mené auprès des amateurs de sport de la grande région de Boston n’est pas trop favorable aux Bruins. À la question à savoir quelles sont les formations les plus populaires, les Patriots, on l’aura deviné, occupent le premier rang, devant les Red Sox. Au troisième rang, on retrouve les Celtics, puis les Bruins se classent au quatrième rang.
Il faut préciser que les Bruins ont été plutôt erratiques au cours des deux dernières saisons. Cependant, on affirme que les Bruins, sous la direction de Bruce Cassidy, fourniront un meilleur spectacle. Cassidy prône un style axé sur l’attaque alors que, comme le soutiennent quelques chroniqueurs de Boston, c’était trop conservateur sous la férule de Claude Julien.
Les résultats de fin de saison confirmeront si les Bruins ont gagné à nouveau la confiance des amateurs de sport. Ils ont décidé de faire confiance aux jeunes joueurs de l’organisation plutôt que d’embaucher des vétérans à gros prix.