LE CARNET DE LA SEMAINE
LES ÉCHANGISTES
L’élection partielle qui aura lieu le 2 octobre dans Louis-Hébert est vraiment marquée par l’échangisme politique. On apprenait cette semaine que la candidate libérale Ihssane El Ghernati a déjà siégé à l'exécutif de l'ADQ ! Ce n’est qu’un cas parmi de nombreux dans l’ancien fief de Sam Hamad. Souvenez-vous, le candidat libéral déchu, Éric Tétrault, avait, lui, été approché par la CAQ avant d’être choisi par le PLQ. Son adversaire caquiste tout aussi déchu, Normand Sauvageau, a confié avoir longtemps voté pour le libéral Sam Hamad. Il a été remplacé comme candidat par... Geneviève Guilbeault, une ancienne des cabinets libéraux (même en 2016 pour le ministre Coiteux). Revenons au PLQ, qui a failli présenter Anne Marcotte, laquelle avait déjà approché personnellement la CAQ pour se présenter. Quant au candidat péquiste, Normand Beauregard, eh bien, il a déjà eu sa carte de membre de Québec solidaire.
LESSARDERIE À DÉCRYPTER
Hier, le collègue Patrick Bellerose a posé une question simple au ministre des Transports Laurent Lessard : « Vous êtes satisfait du projet pilote avec Uber depuis un an ? » La réponse ? Le même qualificatif ne convient pas : « Bien, le suivi qu'on a fait sur une base hebdomadaire avec eux concernant la formation, l'obtention du permis classique, les vérifications... de maladie, donc de santé, le volet santé, l'encadrement sur deux éléments, la formation, puisqu'on avait développé un cadre différent avec l'application mobile, mais qui était, je dirais, jugée trop souple, qui manquait de robustesse, et principalement aussi la formation sur ce qu'ils doivent faire et ce qu'ils ne doivent pas faire... donc, et non pas de développer une application pour chercher comment ils ne le font pas, mais plutôt de faire de la formation sur respecter la réglementation en place, dont les courses hélées, éviter d'avoir des lanternons. » Pardon ?
LE PHILOSOPHE PROULX
Le ministre de l’Éducation semble avoir l’esprit philosophique. Lorsque son critique péquiste Alexandre Cloutier lui a lancé, au sujet du dossier des taxes scolaires, « le temps passe, rien ne change », le ministre a rétorqué avec une phrase quasi hégélienne à double négation : « Le temps ne passe pas sans que rien ne se fasse. » On en a pour des années à l’analyser celle-là.