Sutton et les sourires

Au cours de la débandade des dernières semaines, plusieurs vétérans ont semblé se complaire lors des nombreux revers subis par les Alouettes. Après la rencontre et les entraînements, il n’est pas rare de voir des sourires et entendre des rires au sein du groupe de joueurs.

À première vue, ça peut paraître particulier lorsqu’on sait qu’ils présentent une fiche de 3-9 et qu’ils ont d’excellentes chances de rater les éliminatoires pour une troisième saison consécutive. Le porteur de ballon Tyrell Sutton a paru agacé lorsque l’auteur de ces lignes lui a posé une question à ce sujet.

« Même si ton équipe connaît une saison difficile, tu dois continuer d’avoir du plaisir sur le terrain avec tes collègues, a souligné l’Américain. C’est un travail, mais d’un autre côté, il ne doit pas devenir misérable.

« Si tu écris un mauvais article dans ton journal, ça ne veut pas dire que tu n’as pas le droit de venir au travail le lendemain. On continue d’avoir du plaisir et d’avoir la même concentration sur ce qu’on doit faire. On tente de s’aider entre nous de ce côté et de le faire avec une attitude positive. »

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Sutton est l’un des plus mauvais perdants dans le vestiaire des Alouettes. Il a l’équipe à coeur depuis qu’il a posé le pied à Montréal.

La défaite n’est jamais une option pour lui et lorsque ça arrive, il est d’une humeur massacrante surtout quand l’attaque connaît des ratés. Comme c’est arrivé sur une base régulière durant les trois dernières campagnes, il n’a pas eu le sourire aux lèvres très souvent.

LA FIN DE L’ALTERNANCE ?

Lorsque Jacques Chapdelaine était à la tête de l’équipe, il aimait bien utiliser un système d’alternance entre Sutton et Brandon Rutley. De cette façon, il souhaitait garder ses deux porteurs de ballon en santé jusqu’à la fin de la saison.

Est-ce que Kavis Reed va conserver cette philosophie ?

« Vous devez demander à l’entraîneur, a indiqué Sutton en toute franchise. On n’en a pas discuté. La seule chose sur laquelle je me concentre, c’est d’essayer de remporter des matchs.

« Si on me dit jouer, je le ferai. Si on me dit que ce n’est pas le cas, je vais me conformer à leur décision. »

Après un départ prometteur, Sutton a ralenti à l’instar du reste de l’attaque. Il a amassé 499 verges au sol avec deux touchés depuis le début de la saison. Son dernier majeur remonte au 14 juillet contre Calgary.