Le Journal de Montreal

Attention aux défenseurs

- JESSICA LAPINSKI

Lorsque l’on sélectionn­e nos joueurs pour un pool de hockey, on a parfois tendance à jeter notre dévolu sur plusieurs attaquants tout en boudant les défenseurs. Impossible dans le Pool national de hockey, où il faut obligatoir­ement sélectionn­er quatre arrières.

Comme pour les attaquants, chaque but récolté par un défenseur vaut un point. C’est la même chose pour une passe. Il n’est donc pas nécessaire d’opter pour un buteur : un passeur prolifique fera aussi très bien l’affaire.

Évidemment, les 20 défenseurs proposés dans le PNH – cinq dans chaque catégorie – font partie de l’élite de la Ligue nationale. La sélection s’annonce judicieuse, car les quelques points supplément­aires que vous pourriez grappiller en choisissan­t l’un des meilleurs pointeurs feront sans doute une belle différence au classement.

NE PAS SE BRÛLER AVEC BURNS

La première catégorie vous oblige à trancher entre les cinq meilleurs arrières de la dernière saison au chapitre des points : Brent Burns, Erik Karlsson, Victor Hedman, Duncan Keith et Kevin Shattenkir­k. Les trois premiers en ont récolté plus de 70 ; Keith et Shattenkir­k, plus de 50. Gagnant du trophée Norris, auteur d’au moins 75 points au cours des deux dernières campagnes, Burns a toutefois perdu de sa superbe à la fin de la saison. Les experts du magazine Pool Pro prédisent qu’il poursuivra sur cette pente descendant­e et lui projettent une saison de 69 points, en légère baisse. Le défenseur des Sharks n’est pas totalement à dédaigner, mais il vaut peut-être mieux lui préférer Karlsson, le perpétuel nommé pour le Norris. Nos pros croient qu’il pourrait à nouveau récolter 82 points, un sommet que le joyau des Sénateurs d’Ottawa a déjà atteint en 2015-2016. Karlsson affiche une impression­nante constance depuis ses débuts et à 27 ans, il entre dans les plus belles années de sa carrière.

POURQUOI PAS UN DEUX POUR UN ?

La deuxième catégorie de défenseurs offre un débat bien connu des amateurs du Canadien. P.K. Subban ou Shea Weber ?

Les deux arrières, qui ont été si souvent comparés depuis la transactio­n du 29 juin 2016, ont eu des saisons semblables l’an dernier, Weber amassant 42 points contre les 40 de Subban. Rien pour trancher, en apparence, mais ces statistiqu­es contiennen­t un bémol : le numéro 76 a disputé 14 matchs de moins que Weber en raison d’une blessure au fameux « haut du corps ».

L’un a 28 ans, le second 32. Comme les Predators l’ont fait, on privilégie­ra un Subban dans la fleur de l’âge à un Weber vieillissa­nt et qui pourrait stagner aux alentours des 45 points. Un Subban en santé devrait en récolter presque 10 de plus.

Et tant qu’à jeter un oeil du côté de Nashville, pourquoi ne pas choisir du même coup Roman Josi, proposé dans la troisième catégorie de défenseurs ? Les finalistes de la Coupe Stanley s’annoncent à nouveau comme l’une des équipes à surveiller.

Josi et Subban devraient tous deux récolter leur part de points, que ce soit à égalité ou en supériorit­é numérique. Les deux défenseurs pourraient dépasser le plateau des 50 points.

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