Les pays sont encore loin d’un accord
OTTAWA | (Agence QMI) La troisième ronde de négociations sur la modernisation de l’ALENA s’est mise en branle hier à Ottawa et la question des règles d’origine pourrait être au centre des discussions. Jusqu’à mercredi, les représentants du Canada, du Mexique et des États-Unis participent dans la capitale fédérale à cette ronde dans l’optique d’une modification de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Pour l’instant, même s’ils disent garder le cap sur l’échéance d’une renégociation d’ici la fin de l’année, les trois pays sont toutefois loin d’en arriver à une entente.
SEPT RONDES PRÉVUES
Avant que les ministres prennent la place, ce sont des fonctionnaires et autres représentants officiels des pays qui étaient en action hier. Au total, sept rondes de négociations sont prévues d’ici la fin de l’année.
Depuis plusieurs mois, le président Donald Trump ne cesse de crier sur tous les toits que l’accord a été catastrophique pour les États-Unis. À maintes reprises, il a brandi la menace d’une résiliation de ce traité parce que contraire aux intérêts américains.
Cette semaine, le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a publié une tribune dans le Washington Post dans laquelle il fait écho aux propos de son président.
Selon Washington, la part du contenu des partenaires commerciaux hors ALENA, comme la Chine, a considérablement augmenté dans les importations aux États-Unis en provenance du Mexique et du Canada.
DÉSÉQUILIBRE COMMERCIAL
Pour le secrétaire américain, l’enjeu est simple. « Si nous ne réformons pas les règles d’origine, les négociations sur le reste de l’accord ne permettront pas de modifier sensiblement le déséquilibre commercial », précise-t-il.
La délicate question sera abordée lors de cette troisième ronde, a assuré hier le négociateur en chef du Canada, Steve Verheul, selon l’agence Bloomberg. Ce dernier ne s’attendait toutefois pas à des propositions américaines précises sur ce sujet.
L’industrie de l’auto est particulièrement visée par les règles d’origine préférentielles.
Vendredi, la ministre Chrystia Freeland a d’ailleurs rencontré des représentants du secteur canadien des pièces d’autos tout comme l’ex-premier ministre Brian Mulroney qui lui a fait « de précieuses réflexions sur les négociations », selon elle.