Le Journal de Montreal

L’Iran a testé « avec succès » un missile

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WASHINGTON | (AFP) Le nouveau test de missile par l’Iran remet en cause l’accord internatio­nal avec Téhéran sur le nucléaire, a déclaré hier le président américain Donald Trump, qui a également accusé l’Iran de collusion avec la Corée du Nord.

« L’Iran vient de tester un missile balistique capable d’atteindre Israël. Ils travaillen­t aussi avec la Corée du Nord. Nous n’avons pas vraiment un accord ! » a tweeté le président américain.

Téhéran avait annoncé plus tôt hier avoir testé « avec succès » un nouveau missile d’une portée de 2000 kilomètres. Cette portée permet en théorie d’atteindre Israël, l’ennemi juré de l’Iran, et les bases américaine­s dans la région.

CLIMAT TENDU

Ce test intervient dans un climat très tendu entre l’Iran et les États-Unis, le président Donald Trump menaçant de sortir son pays de l’accord sur le nucléaire que Washington a signé en 2015 avec Téhéran conjointem­ent avec l’Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie.

L’accord nucléaire n’interdit pas les activités balistique­s de l’Iran, mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.

Cet accord est censé garantir le caractère strictemen­t civil et pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de la levée progressiv­e des sanctions contre Téhéran.

Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les États-Unis ont multiplié les attaques contre l’accord, que M. Trump avait promis de « déchirer ».

Le 15 octobre, le président Trump doit notifier au Congrès si l’Iran respecte ses engagement­s dans le cadre de l’accord nucléaire. S’il annonce que ce n’est pas le cas, alors le Congrès pourra réimposer les sanctions contre l’Iran.

« PROVOCATIO­N »

Selon des responsabl­es iraniens, la République islamique possède la technologi­e nécessaire pour augmenter la portée de ses missiles, pour le moment limitée à 2000 km.

Cette portée permet en théorie d’atteindre Israël, l’ennemi juré de l’Iran, et les bases américaine­s dans la région.

Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a réagi hier en dénonçant une « provocatio­n » et « l’ambition de l’Iran à devenir une puissance mondiale pour menacer les pays du Moyen-Orient et les États démocratiq­ues dans le monde ».

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