Chabot n’a pas encore convaincu Boucher
« Il devra battre quelqu’un », dit l’entraîneur des Sénateurs
OTTAWA | La domination de Thomas C habot chez les juniors et lors du tournoi des recrues fut telle que plusieurs tiennent déjà pour acquis que le défenseur de 20 ans amorcera la saison avec les Sénateurs. Pas si vite, a prévenu Guy Boucher hier midi.
« Il est dans le mix, mais il devra battre quelqu’un. On ne lui donnera pas une place. On a tellement de défenseurs au sein de notre équipe, a indiqué l’entraîneur-chef des Sénateurs à quelques heures du match face au Canadien.
À première vue, ces propos peuvent paraître surprenants, étant donné que l’athlète originaire de Sainte-Marie-de-Beauce avait amorcé la saison dans la capitale fédérale l’automne dernier. Il avait disputé une rencontre avant d’être renvoyé chez les Sea Dogs de Saint John.
« En défense, on est présentement meilleurs qu’on ne l’était l’an dernier. [Fredrik] Claesson a progressé pendant les séries. Il est en feu. [Ben] Harpur est maintenant un défenseur de la LNH. On a également des gars comme [Chris] Wideman et [Mark] Borowiecki. Sans compter l’acquisition de Johnny Oduya, qui jouera assurément sur notre première paire », a énuméré Boucher.
Si Chabot devait subir le couperet et amorcer la saison avec les Senators de Belleville, il ne faudrait pas y voir un manque de confiance de la part de l’état-major de l’équipe.
« Il va super bien et je l’aime, a assuré Boucher. Mais tu ne peux pas garder un joueur comme lui pour l’utiliser comme sixième ou septième défenseur. Il faut évaluer si le garder est une bonne chose pour lui et pour l’équipe. »
KARLSSON SUR PATINS
Au groupe énuméré par Boucher, il ne faut pas oublier d’ajouter Erik Karlsson.
D’ailleurs, une belle nouvelle attendait les Sénateurs et leurs partisans dans les heures précédant la visite du Canadien. Pour la première fois depuis l’élimination de son équipe, Karlsson a rejoint ses coéquipiers pour un entraînement complet.
En fait, le capitaine des Sénateurs a quitté la glace une quinzaine de minutes avant la fin de l’exercice, alors que Guy Boucher s’apprêtait à faire travailler les unités spéciales de sa troupe.
À l’origine, la convalescence du Suédois, opéré le 14 juin pour réparer des tendons déchirés de son pied gauche, devait le tenir à l’écart du jeu jusqu’au 1er novembre. Si sa présence sur la patinoire du Centre Canadian Tire laisse présager qu’il reviendra plus tôt, Boucher a refusé de s’exciter.
« C’est très positif [de le revoir], mais on ne doit pas s’emballer trop rapidement. Il reste encore plusieurs étapes à franchir, a-t-il souligné. Ça fait longtemps que je ne l’attends pas avant le 1er novembre. Alors, s’il revient avant, ce sera un boni. »
DES ABSENCES UTILES
Derick Brassard en est un autre qu’on ne pensait pas voir en uniforme pour le début de la saison. Opéré à une épaule durant la saison morte, Brassard récupère tellement bien qu’il pourrait revêtir son uniforme pour la visite des Capitals de Washington, le 5 octobre. « Il n’a rien raté du camp. Il a fait toutes les pratiques et était là à toutes les réunions. Il a même commencé à bumper ses coéquipiers, même si eux n’ont pas le droit de le mettre en échec. Ça en met certains de mauvaise humeur, mais c’est une bonne chose. Il pourrait être là dès le premier match », a raconté Boucher avec le sourire. Entre-temps, ce dernier s’affaire à évaluer ses jeunes joueurs. Un mandat dont il lui serait plus difficile de s’acquitter si tous ses vétérans étaient en mesure de jouer. « Présentement, j’ai trop de gars qui peuvent faire l’équipe. En raison de ces absences, j’ai de la place pour faire des expériences. »