Le Journal de Montreal

Rien ne va plus pour les Alouettes

Les Alouettes encaissent un sixième revers de suite contre les Argonauts à Toronto

- Mathieu Boulay MBoulayJDM Le bloqueur Jovan Olafioye et le demi inséré Nik Lewis n’ont pas été en mesure de terminer la rencontre en raison de blessures au bas du corps. mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

TORONTO | Lors de leur dernière visite au BMO Field, les Alouettes avaient été dominés de la première à la dernière seconde. On a assisté hier soir à un copier-coller de cette rencontre.

Et le résultat fut tout aussi désolant. Les Alouettes ont subi un revers de 33 à 19 contre les Argonauts dans un autre match à sens unique.

Pour le club montréalai­s, qui a encaissé un sixième revers consécutif, il s’agit d’un autre clou dans le cercueil de sa saison 2017, et l’équipe de Marc Trestman l’a bien enfoncé. En l’emportant, les Argonauts se sont assurés d’avoir l’avantage au bris d’égalité si les deux formations finissent avec le même nombre de points au terme du calendrier régulier.

C’est un avantage important lorsqu’une équipe se prépare pour les dernières semaines d’activités.

Pour ce qui est du match, il n’y a pas un qualificat­if assez fort pour l’apposer aux Alouettes. On a l’impression qu’on les a tous utilisés pendant cette série d’insuccès.

Si la défensive a été en mesure de contenir les ardeurs des Argonauts lors des premières minutes, elle ne pouvait rien contre les mauvais jeux du quart Darian Durant. Il s’est encore surpassé au chapitre des mauvaises décisions, avec trois autres intercepti­ons.

Son unité a été à son image : désorganis­ée. Pendant que deux de ses receveurs étaient au même endroit, Durant a lancé une passe au goût du demi défensif Alden Darby, qui l’a rapportée dans la zone des buts pour un touché. Cette séquence de 75 verges a brisé les reins de sa formation, qui avait limité l’adversaire à quatre placements jusqu’à ce moment-là.

Comme si ça n’allait pas déjà assez mal, les Alouettes n’ont pas inscrit de points au premier quart pour une sixième partie de suite. Pas le meilleur moyen pour donner du rythme à une attaque qui est anémique depuis le mois de juillet.

Certes, il y a eu les touchés de Tyrell Sutton et de Samuel Giguère en deuxième demie, mais ce fut trop peu, trop tard.

«On n’a jamais dit que ce serait facile, a indiqué l’entraîneur-chef Kavis Reed. On savait que ce serait difficile d’instaurer une culture gagnante et d’avoir les éléments qu’il faut pour gagner des matchs.

«On n’a pas joué une bonne première demie et ce fut un peu mieux en deuxième. On n’a pas l’équipe pour effacer un déficit de 26 points.»

LA REVANCHE DE WHITE

Puis, avec trois minutes à jouer à la première demie, deux anciens joueurs des Alouettes sont revenus hanter leur première équipe dans la LCF.

Tout d’abord, Mitchell White a réussi la première de ses deux intercepti­ons dans le match alors que les visiteurs étaient au coeur de leur meilleure séquence à l’attaque de la soirée. Il a simplement été plus combatif qu’Ernest Jackson, qui a eu des airs de jongleur du Cirque du Soleil.

Avec un retour de 53 verges, White a placé sa formation en bonne position pour marquer des points. Il n’en fallait pas plus au quart Ricky Ray pour rejoindre S.J. Green dans la zone payante. Par rapport à la dernière visite des Alouettes dans la Ville Reine, le demi inséré a connu une soirée plus tranquille.

Il a plutôt laissé le plancher au porteur de ballon James Wilder, qui a fini la rencontre avec des gains combinés supérieurs à 200 verges, dont une course de 75 verges bonne pour un majeur au troisième quart.

On a congédié Noel Thorpe en pensant que Greg Quick pourrait avoir des solutions pour la défensive des Alouettes. À l’instar de son prédécesse­ur, Quick paie pour les mauvaises décisions prises par Kavis Reed avant la présente saison et il ne pourra pas faire de miracles.

UN AUTRE ENTRAÎNEUR EN DANGER ?

Après le congédieme­nt de Jacques Chapdelain­e et Noel Thorpe, est-ce que le coordonnat­eur des unités spéciales Bruce Read sera le prochain à lever les feutres ?

À la lumière de ce qu’on a vu hier, ce n’est plus lui qui donne les directives aux membres de son groupe. La preuve? Avant le botté d’envoi où les Alouettes devaient recevoir le ballon, c’est Kavis Reed qui était sur le terrain pour motiver les troupes, et non Read. Il a donné l’impression qu’il était un simple spectateur avec le plan de match dans sa poche arrière.

S’il ne remet pas sa démission, Read sera vraisembla­blement congédié au terme de la saison 2017. On se souvient qu’il avait été embauché par Chapdelain­e et non Reed. Ce qui fera de lui une cible facile lorsque les prochaines décisions seront prises.

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