Santé Québec bloque l’accès à La Presse
Un logiciel malveillant aurait pu infecter des ordinateurs
Le ministère de la Santé a bloqué l’accès au site lapresse.ca à ses employés pendant près de 24 heures en raison d’un risque de contamination des ordinateurs par un logiciel malveillant contrôlé par des pirates informatiques.
Dans un courriel envoyé mardi à tous les établissements de santé du Québec et à des institutions d’enseignement, le ministère a mentionné avoir détecté un code malicieux qui provenait du site lapresse.ca et a immédiatement bloqué l’accès au site jusqu’à mercredi matin.
« Nous vous demandons de ne pas tenter d’aller sur ce site, l’accès a été bloqué », a écrit le ministère en faisant référence au site lapresse.ca.
L’Université de Sherbrooke a également empêché l’accès au site sur ses serveurs.
« Nous vous demandons de ne pas vous connecter sur ce site, et ce, avec aucun type de plateforme (poste de travail, cellulaire, etc.) », peut-on lire dans la note envoyée aux employés.
Aucun ordinateur du réseau de la santé n’aurait été infecté.
Le ministère de la Sécurité publique du Québec, qui a été informé de la possible attaque informatique, n’était pas en mesure de dire hier si d’autres ministères et organismes gouvernementaux avaient bloqué l’accès à lapresse.ca.
BITCOINS
Le code malicieux ou logiciel malveillant qui aurait pu infecter les ordinateurs récolte des cryptomonnaies comme des bitcoins pour ensuite les reconvertir en argent. C’est une façon utilisée par les pirates informatiques pour s’enrichir.
Toutefois, ce type de logiciel comporterait très peu de risques pour dérober les données personnelles d’un individu, selon William Marchand, président de Webisoft, une firme spécialisée en gestion informatisée.
« Cette façon de faire ne représente pas un risque pour les données de façon isolée, mais le pirate peut ensuite tenter d’y insérer d’autres virus qui eux, peuvent compromettre la sécurité des informations personnelles », a-t-il dit.
La vice-présidente aux Communications chez La Presse, Caroline Jamet, a confirmé qu’un script malicieux a été détecté mardi matin, mais que le problème a été résolu le matin même.
« Aucun dommage ou aucun vol d’information n’a résulté de la présence du script “coinhive”, que ce soit pour nos usagers ou pour nos systèmes », a répondu par courriel Mme Jamet.