Le maire de Laval promet une plage
Pas de baignade autorisée en rivière depuis 1976
Pour la première fois depuis plus de 40 ans, les Lavallois devraient bientôt pouvoir faire trempette sur une vraie plage avec du sable.
S’il est réélu le 5 novembre, le maire Marc Demers promet l’ouverture d’une plage dans les deux ans sur la Berge aux QuatreVents, au bord de la rivière des Mille Îles.
« Je me suis baigné dans les rivières de Laval dans ma jeunesse. Les plages étaient pleines de monde à l’époque », se rappelle le maire.
Laval a en effet connu 22 plages de villégiature dans les années 1950. Elles ont peu à peu disparu. La dernière en fonction était la plage Mon-Repos, au bord de la rivière des Prairies, et elle a fermé en 1976.
4 MILLIONS $
Le lieu choisi pour cette nouvelle plage est une simple bande de sable d’une centaine de mètres de long, jonchée de mauvaises herbes.
Le maire prévoit y installer un chalet pour offrir des services aux usagers, mais aussi refaire une piste cyclable afin d’y accéder et créer des zones de stationnement. Le coût est estimé à 4 millions $, incluant l’acquisition nécessaire de terrains.
« C’est moins cher que la construction d’une piscine olympique », fait valoir la conseillère municipale Virgine Dufour, responsable de l’environnement à la Ville.
L’équipe Demers reconnaît que les nombreux oiseaux qui laissent leurs déjections sont un défi, tout comme la crue des eaux qui menace cette zone au printemps.
Pour atténuer le problème des déversements d’eaux usées dans les rivières, le maire s’engage à investir 12,5 millions $ dans les deux prochaines années.
Mais selon Mme Dufour, la qualité de l’eau de la Berge aux Quatre-Vents est déjà satisfaisante. « Cela fait deux ans que nous menons quotidiennement des tests à cet endroit, et l’eau est toujours bonne pour la baignade, sauf les jours de pluie », dit-elle.
PISCINE FLOTTANTE
Laval accuse un retard en termes de baignade urbaine dans la région.
Longueuil a sa plage sur l’île Charron depuis l’an dernier. À Montréal, plusieurs plages accueillent déjà les baigneurs et deux projets devraient aboutir d’ici un an dans l’arrondissement de Verdun et à Pointe-aux-Trembles.
L’équipe Demers souhaite donc mettre les bouchées doubles en promettant également d’installer une piscine flottante dans la rivière des Prairies. L’inspiration vient de Berlin où un projet similaire a été conçu pour près de 2,2 millions $.