Le Journal de Montreal

Coderre nie jouer à la cachette sur le nom de ses invités

- LAURENCE HOUDE-ROY

Sur la défensive et en remettant en question le travail des journalist­es, le maire de Montréal a refusé hier d’expliquer pourquoi ses invités n’ont plus à s’enregistre­r auprès des agents de sécurité de l’hôtel de ville, disant qu’il ne fait «pas de cachettes».

«Vous n’avez pas à vous inquiéter, je ne suis pas venu à la mairie de Montréal pour jouer des ‘‘games’’, a dit Denis Coderre au sujet d’une note interne transmise aux agents de sécurité de l’hôtel de ville de Montréal en mars 2014, quelques mois après son élection.

Le mémo, dont nous avons obtenu copie, indique que les invités du maire ou du chef de cabinet n’auront plus à s’identifier auprès de la sécurité.

«Ainsi, à compter de ce jour, les invités du maire ou du chef de cabinet ne seront plus annoncés», indique la note provenant de la Division de la sécurité.

La note demande aux agents de communique­r avec le cabinet du maire dès le moment où une personne dit venir les rencontrer.

Visiblemen­t agacé, M. Coderre a répondu à seulement quatre questions sur cette note hier avant de forcer les journalist­es à changer de sujet. Il n’a jamais expliqué la raison qui justifie cet ordre donné aux agents de sécurité.

« C’EST NORMAL »

Il estime que « c’est normal qu’on puisse avoir des rencontres privées ».

« On a un inspecteur général, on a emmené l’intégrité, alors de vouloir laisser croire le contraire, je questionne un peu la teneur de ces propos », dit-il.

Questionné à propos de possibles rencontres avec des lobbyistes que son administra­tion aurait pu vouloir garder secrètes, Denis Coderre a plutôt invité les gens à regarder dans le hall de l’hôtel de ville pour connaître ses invités.

« Vous avez les gens qui passent dans notre bureau, ils passent [aussi] par le hall [de l’hôtel de ville], c’est clair, c’est ouvert, et puis il y a des caméras partout. Il n’y en a pas de cachettes. »

Lorsque questionné sur le fait que le hall de l’hôtel de ville ne permet pas de laisser de traces publiques de ses invités, le maire s’est fermé. «De penser qu’on joue des «games» en ce sens là, je le refuse, c’est inacceptab­le», a-t-il répondu, disant que c’était «un agenda qui est autre que du journalism­e».

Il a conclu en disant que l’opposition, Projet Montréal, n’a pas de registre de ses invités. Après vérificati­on, l’opposition enregistre ses invités comme le stipulent les consignes de la sécurité à l’hôtel de ville.

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DENIS CODERRE Maire de Montréal

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