Accusé de meurtre devant ses enfants
SALABERRY-DE-VALLEYFIELD | C’est devant ses deux filles atterrées qu’un septuagénaire a été accusé hier du meurtre prémédité de leur mère.
Alain Castonguay a comparu par visioconférence pour faire face à cinq accusations de meurtre et de tentatives de meurtre relativement au drame survenu dans la nuit de mercredi.
L’air nerveux, il s’est présenté devant la caméra, en direct du poste de police de la Sûreté du Québec. Dès qu’il est apparu aux écrans suspendus dans la salle d’audience, ses proches amassés dans une même rangée ont éclaté en sanglots.
MEURTRE PRÉMÉDITÉ
Les cheveux blancs en bataille, l’homme de 72 ans était vêtu d’une combinaison blanche que les policiers fournissent habituellement dans les cas d’homicide, lorsque les vêtements d’un suspect sont saisis pour analyse.
Castonguay fait face à l’accusation la plus grave du Code criminel, celle de meurtre prémédité. Sa conjointe Johanne Chayer a été retrouvée sans vie dans leur résidence, tôt mercredi. Avant cela, l’accusé avait tenu les policiers en haleine pendant plus de quatre heures.
TENTATIVES DE MEURTRE
Les policiers venaient de recevoir un appel d’urgence pour une altercation entre un homme et une femme. Mais à leur arrivée, les premiers patrouilleurs ont été accueillis par des tirs.
L’un d’eux a été blessé au niveau du bassin. Il a dû être opéré pour des blessures internes importantes, mais on ne craint pas pour sa vie. Castonguay est ainsi accusé de tentatives de meurtre à l’endroit de quatre policiers.
Divorcés depuis 1994, Alain Castonguay et Johanne Chayer formaient un couple à nouveau depuis peu. En juin dernier, la femme de 65 ans a emménagé avec « son fiancé », comme elle l’écrivait sur sa page Facebook cet été.
« C’est notre petit nid d’amour à moi et mon fiancé. Je suis remplie de gratitude de vivre cela. Je remercie la vie », a-t-elle écrit le 1er août dernier.
Elle donnait visiblement une deuxième chance à son ancien mari, après une longue période de séparation. Mais l’enquête aurait permis de révéler qu’un « historique de violence conjugale » existait au sein du couple.