Le Québec a l’avenir économique le plus prometteur au pays
OTTAWA | La politique d’austérité du gouvernement Couillard fait du Québec la province canadienne qui a l’avenir économique le plus prometteur, au point où il pourrait même augmenter ses dépenses de 13 G$, selon un nouveau rapport.
Fini le mythe voulant que le Québec dépense au-delà de ses moyens. Selon un rapport du directeur parlementaire du budget (DPB) rendu public hier, à Ottawa, qui calcule si les politiques économiques actuelles du pays et des provinces sont viables sur 70 ans, c’est au Québec que les orientations budgétaires présentent le plus bel avenir économique.
« Essentiellement, le Québec fait preuve d’une gestion très rigoureuse de ses revenus et de ses dépenses », lance d’emblée le DPB, Jean-Denis Fréchette.
En effet, le Québec pourrait diminuer les impôts et les taxes ou augmenter les dépenses de pas moins de 11,7 milliards de dollars, tout en conservant sa viabilité financière, peut-on lire dans le rapport du DPB. « Il y a trois raisons qui expliquent la grande viabilité financière du Québec à long terme : les importants revenus autonomes du Québec grâce aux taxes et impôts, les revenus de la péréquation… et l’austérité », explique le DPB.
Outre le Québec, la Nouvelle-Écosse est la seule autre province ayant présentement un niveau de revenus et de dépenses viable sur 70 ans.
CANADA VIABLE
Au niveau fédéral, le plan financier du Canada est aussi viable sur un horizon jusqu’à 2091, malgré les déficits de près de 20 G$ annoncés annuellement par les libéraux de Justin Trudeau.
Or, la situation est complètement autre en Alberta et à Terre-Neuve-etLabrador, où le DPB dit que les situations financières actuelles ne sont pas du tout viables à long terme. Dans le cas de l’Alberta, le gouvernement devrait augmenter les taxes et impôts ou réduire ses dépenses d’au moins 14,1 G$ s’il voulait garder le contrôle de son économie.
Soulignons tout de même que l’Alberta devrait rester la locomotive économique du pays, avec une croissance de son produit intérieur brut (PIB) d’environ 2,4 % annuellement sur un horizon de 70 ans, comparativement à une moyenne fédérale de 1,7 %.