Maciocia très déçu
Il estime que son équipe est désavantagée, mais que la santé primait sur le sport
La décision d’annuler le match opposant les Carabins de l’Université de Montréal aux Stingers de Concordia, prévu hier, en raison d’une épidémie de gastro-entérite, est loin de plaire à l’entraîneur Danny Maciocia qui aurait voulu déplacer l’affrontement à lundi.
« Est-ce que je suis d’accord avec la décision ? Pas du tout, a lancé sans hésiter l’entraîneur-chef des Bleus. Mais à la fin de la journée, c’est une question de santé plus que de football. On n’avait pas le choix. »
Lorsqu’est venu le temps de prendre une décision, Maciocia a proposé de reporter le duel à lundi, mais en raison du congé de l’Action de grâce, les Stingers ont préféré y aller avec l’option d’annuler la joute.
« De leur côté, c’était si on ne joue pas ce soir [jeudi], on ne joue pas du tout. C’est la longue fin de semaine et des gens quittaient, comme nous. On était prêt à modifier nos plans pour jouer le match. »
UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE
Lorsque contacté en fin d’après-midi hier, le compte était rendu à près de 20 joueurs et entraîneurs qui étaient affectés par le virus.
Mercredi matin vers 7 h, le médecin a contacté Maciocia pour lui faire part de quatre cas et, une heure plus tard, le chiffre avait doublé.
« À ce moment, on savait qu’on avait un problème, a expliqué Maciocia qui a dû abandonner son bureau et toutes les installations de l’équipe. Si tout va bien, tout le monde devrait être guéri au début de la semaine prochaine. »
DÉSAVANTAGE
Le Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ) a publié un communiqué expliquant que le classement final allait être établi en se basant sur le pourcentage de victoires de chaque équipe.
Advenant que les Carabins s’inclinent face au Rouge et Or dans deux semaines et qu’il s’agisse de leur seule défaite de l’année, la troupe de Glen Constantin terminerait donc au premier rang, si elle termine également la saison avec un seul revers.
Si la logique est respectée et que les deux grands rivaux se retrouvent pour la Coupe Dunsmore, le match serait donc présenté sur le campus de l’Université Laval, un avantage considérable.
« C’est pour cela qu’on voulait jouer lundi, car ça nous désavantage. McGill et Sherbrooke vont sûrement payer aussi… », a expliqué Maciocia clairement déçu de la tournure des événements.
Même si le contexte est loin d’être le même, ce n’est pas la première fois que l’entraîneur doit faire face à une situation étrange qui chamboule le quotidien de son équipe.
En 2002, lorsqu’il était avec les Eskimos d’Edmonton, l’organisation avait été prise dans un hôtel pendant trois jours, à Toronto, alors qu’il n’y avait pas d’électricité.
« Côté santé, c’est la première fois, mais en 2002 c’était très spécial aussi. On était pris dans l’hôtel et on n’avait accès à rien. On mangeait des Krispy Kreme et on avait une bouteille d’eau par chambre. Il fallait faire attention pour la garder ! »
PAS UNE PREMIÈRE
« EST-CE QUE JE SUIS D’ACCORD AVEC LA DÉCISION ? PAS DU TOUT ! » – Danny Maciocia