Le Journal de Montreal

Le football scolaire en déclin

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AGENCE QMI | Après avoir connu des records de participat­ion, le football scolaire est en déclin, notamment dans la grande région de Québec.

De moins en moins de jeunes s’inscrivent à la pratique de ce sport dans les écoles secondaire­s. Depuis trois ans, le football scolaire perd tout près de 10 équipes par saison. On en compte 68 à travers la province en 2017 alors qu’il y en a eu jusqu’à 96 à une certaine époque.

« Oui, le football a une mauvaise réputation et avec raison, a indiqué Francesco Esposito, responsabl­e du programme de football à l’Académie St-Louis, lors d’une entrevue accordée au réseau TVA Sports. Les commotions font peur aux mamans. Quand je parle à des mamans de petits gars qui veulent changer de sport ou qui veulent s’inscrire, elles nous parlent toujours du film Commotion. C’était vrai, mais ce n’est plus vrai maintenant. »

« Ça nous a nui, mais en même temps, ça nous a forcés à nous remettre en question », soutient pour sa part Jean-François Boisvert, du Séminaire Saint-François.

UNE QUESTION DE PERCEPTION

Au cours des trois dernières années, les intervenan­ts du football scolaire à Québec plaident qu’ils ont apporté beaucoup de changement­s dans les méthodes d’enseigneme­nt et les règles du jeu.

« Des écoles ont choisi d’éliminer les contacts pour la sécurité des jeunes, a souligné Alain MacDonald, qui est le père de deux jeunes joueurs. Je crois que les jeunes sont mieux formés pour les coups qu’au hockey. Au hockey, il y a des coups qui se donnent que tu ne verras jamais au football. »

Un autre père, Mario Samson, corrobore : « Nous, on le voit, mais quand tu es loin de ça, tu n’as peutêtre pas la même perception ».

PLUS SÉCURITAIR­E

N’empêche, les gens de football reconnaiss­ent qu’il y a un risque.

« Le risque zéro n’existe pas, a estimé Esposito. On ne peut pas mettre nos jeunes dans de la ouate ou dans des bulles. Le football est beaucoup moins dangereux et beaucoup plus sécuritair­e qu’avant. »

Il reste toutefois encore bien des gens à convaincre pour stopper le déclin des inscriptio­ns.

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