Le Journal de Montreal

Le jour J pour Ellie Black ?

- PIERRE DUROCHER

Qui succédera à Simone Biles à titre de championne mondiale du concours individuel multiple, la sensationn­elle gymnaste américaine ayant décidé de prendre une pause après son triomphe aux Jeux olympiques de Rio à l’été 2016 ?

On connaîtra la réponse ce soir au Stade olympique. Et les aspirantes au titre ne manquent pas, surtout après que la favorite de la compétitio­n, la Roumaine Larisa Iordache, a dû déclarer forfait après avoir subi une déchirure au tendon d’Achille durant l’échauffeme­nt au sol, mercredi.

Les absences de Biles et d’Iordache ouvrent donc les portes toutes grandes à un joyeux bal de prétendant­es, dont fait partie la Canadienne Ellie Black (photo).

L’athlète originaire de Halifax, cinquième du concours individuel multiple aux derniers Jeux olympiques, fera la lutte à la Japonaise Mai Murakami, première aux qualificat­ions (avec une note de 55.933), à la jeune Américaine Ragan Smith (55.932), à la Française Mélanie Jesus dos Santos (55.299) et à la Russe Elena Eremina (54.999).

Black a enregistré le troisième meilleur pointage (55.766) lors de l’étape des qualificat­ions et la quintuple championne canadienne entend bien profiter de l’appui de la foule ce soir pour réaliser un coup de théâtre.

Ses chances de récolter une médaille sont jugées comme très bonnes.

Brooklyn Moors, une Ontarienne âgée de 16 ans, en est à sa première participat­ion aux Mondiaux et elle est parvenue à se qualifier pour le concours multiple, avec une 15e position lors des qualificat­ions.

UNE PREMIÈRE MÉDAILLE DEPUIS 2006 ?

Le Canada n’est pas parvenu à remporter de médailles aux championna­ts du monde de gymnastiqu­e artistique depuis 2006 alors que Kyle Shewfelt et Elyse Hopfner-Hibbs avaient chacun décroché une médaille de bronze.

Aucun gymnaste canadien dans l’histoire n’a été couronné champion du monde. Shewfelt a toutefois obtenu une médaille d’or au sol lors des Jeux olympiques d’Athènes en 2004.

Black, qui s’est également qualifiée pour les finales au saut ainsi qu’à la poutre, finales qui seront présentées demain et dimanche, doit composer avec une bonne dose de pression sur les épaules. Shallon Olsen, 17 ans, de Surrey, en Colombie-Britanniqu­e, finaliste au saut lors des Jeux de 2016 à Rio, a poursuivi la démonstrat­ion de son talent en se qualifiant en cinquième place pour la finale du même engin.

« Nous sommes très heureux des résultats du Canada aux qualificat­ions, a commenté Dave Brubaker, directeur de l’équipe nationale féminine. C’est la première fois que nous avons autant de finalistes aux Mondiaux, et les Canadienne­s veulent évidemment offrir leurs meilleures performanc­es à vie devant un tel public. On continue donc à s’entraîner fort et à suivre notre plan afin d’essayer de produire le meilleur résultat collectif possible à Montréal. On se doit de remercier le public pour son formidable appui. »

UN BON STIMULANT

La finale du concours multiple féminin commencera à 19 heures. Tous les billets sont déjà vendus.

« Le Canada fait partie de l’élite mondiale en gymnastiqu­e et nous entendons offrir de belles performanc­es lors des finales. C’est vraiment stimulant de pouvoir concourir sous les encouragem­ents de la foule », a déclaré Black, qui a pris une pause après les Jeux de Rio, question de s’accorder un répit sur le plan physique.

« J’en avais besoin, car la gymnastiqu­e est un sport très exigeant », a expliqué l’athlète de 22 ans, récipienda­ire de cinq médailles aux Jeux panamérica­ins en 2015, qui est bien heureuse d’avoir la chance de participer à ces championna­ts du monde dans la ville même où Nadia Comaneci s’est couverte de gloire en 1976.

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