Un recruteur de soccer coupable d’intimidation
Il pourra toutefois continuer à travailler dans le milieu
Un recruteur de soccer montréalais pourra continuer à travailler dans ce milieu même s’il s’est reconnu coupable d’avoir intimidé des concurrents pour qu’ils abandonnent leur business.
Giuseppe Recine, 53 ans, est très engagé dans le monde du soccer et la communauté de l’arrondissement de Saint-Leonard. Son travail consiste à identifier des jeunes joueurs afin de les envoyer dans des centres de formation en Europe.
Mécontent d’avoir de la compétition, il a alors tenté de l’éliminer, a-t-il été raconté à la cour quand il a récemment plaidé coupable, au palais de justice de Montréal.
PEU SUBTIL
« Il rencontrait les plaignants dans des cafés ou sur les terrains [de soccer], a expliqué son avocat de l’aide juridique Nicolas Welt. Il leur faisait comprendre que s’ils n’arrêtaient pas leur business, ils auront à faire avec lui. »
Pendant une semaine, en septembre 2016, il a ainsi intimidé ses compétiteurs en leur expliquant, de manière peu subtile, que les choses risquaient de « mal tourner » s’ils n’obtempéraient pas.
« Un des plaignants a dit avoir encore peur, a ajouté Me Valérie Bourbonnière de la Couronne. Les plaignants ont encore peur de croiser M. Recine lorsqu’ils vont dans un café. »
ABSOLUTION
Malgré ce comportement criminel et antisportif, Recine pourra continuer à travailler dans le milieu. Car même s’il a plaidé coupable, il a obtenu l’absolution, ce qui lui a évité un casier judiciaire.
« Monsieur veut continuer à s’impliquer dans le soccer, et cela nécessite des voyages en Europe et aux États-Unis, a soutenu Me Welt. Et certaines équipes requièrent des employés l’absence de dossier criminel. »
L’accusé a par ailleurs montré des remords pour son comportement. Il a également versé un don de 400 $ au Mouvement PHAS, un organisme relié à Centraide, qui vient en aide aux personnes handicapées.
« Vous avez eu un comportement déplorable, mais vous avez fait part de quelques remords et vous avez réalisé que votre comportement était répréhensible », a conclu la juge Lori Renée Weitzman.