Le Journal de Montreal

Blessé, un cavalier intente une poursuite de 500 000 $

Attaqué par des chiens boxer en liberté

- CATHERINE MONTAMBEAU­LT

Promener ses chiens sans laisse pourrait coûter très cher à une femme de Beloeil, poursuivie pour près de 500 000 $ par un cavalier de Mont-Saint-Hilaire qui serait tombé de son cheval après avoir été attaqué par les molosses.

Réal Forget et sa conjointe étaient en randonnée équestre dans un sentier près du mont Saint-Hilaire, il y a trois ans, lorsqu’ils auraient aperçu deux chiens de type boxer foncer vers eux en aboyant.

Dans un document déposé à la Cour supérieure, l’homme de 53 ans explique avoir alors immobilisé sa monture, mais l’un des chiens se serait placé sous son cheval pour tenter de le mordre.

« Se sentant agressé, le cheval […] a donc rué en tournant, ce qui a eu pour effet de projeter le demandeur au sol », peut-on lire dans la requête.

OPÉRÉ ET TRAITEMENT­S

Le cavalier aurait subi d’importante­s blessures à la hanche et à la cuisse droite, qui auraient nécessité une interventi­on chirurgica­le et des traitement­s de physiothér­apie.

« Depuis l’accident, [Réal Forget] est dans l’impossibil­ité d’effectuer les tâches quotidienn­es qu’il pouvait effectuer auparavant », indique-t-on.

Il réclame donc à la propriétai­re des chiens, Nancy Lapierre, 480 698 $ pour ses souffrance­s et ses pertes de revenus futurs.

M. Forget était sans emploi et vivait de l’aide de dernier recours depuis environ neuf ans, mais il assure qu’à l’époque de l’accident, il prévoyait relancer son entreprise dans le domaine de la peinture en bâtiment, à court ou moyen terme.

Sa conjointe, France Laroche, affirme avoir dû s’occuper de lui pendant plusieurs mois et accomplir seule toutes les tâches ménagères. Elle réclame quant à elle la somme de 31 345 $.

En laissant ses chiens errer sans être attachés, Nancy Lapierre aurait enfreint le Règlement relatif aux animaux de la Ville de Mont-Saint-Hilaire, selon la poursuite. Ce règlement stipule qu’aucun chien ne peut se trouver sur la place publique à moins d’être tenu en laisse.

Le couple et son avocat ont refusé de commenter le dossier, et Mme Lapierre n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Journal.

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