L’inspection est loin d’être une garantie
Une inspection du bâtiment de préachat est essentielle, même pour une nouvelle construction, mais elle ne permet pas toujours de trouver les vices cachés, préviennent des experts.
Pensant avoir trouvé une perle rare nouvellement construite sur le bord de l’eau, Nathalie Chayer et Patrick Sicard regrettent aujourd’hui d’avoir acheté leur maison de Deux-Montagnes sans inspection. Par contre, absolument rien n’était apparent selon eux.
« Ce n’est pas parce que c’est neuf que c’est bien construit », rappelle le président de l’Association des inspecteurs en bâtiment du Québec (AIBQ), Pascal Parent.
Il plaide qu’il peut être rentable d’investir dans les 800 $ que coûtera l’inspection pour s’éviter des maux de tête et des milliers de dollars en travaux plus tard.
Si l’inspecteur peut repérer des signes comme des points noirs ou du gypse qui s’effrite, il ajoute aussi qu’il « a ses limites ». Il peut cependant recommander des expertises plus approfondies.
TRAVAIL DIFFICILE
« Le vice-caché, c’est un défaut qui n’est pas apparent aux yeux d’un acheteur prudent et diligent », rappelle quant à lui l’expert Jacques Cadieux.
En trente ans d’expérience, il se souvient de cas où il a demandé des expertises sans lesquelles il n’aurait jamais pu trouver des problèmes.
« Un bon inspecteur va peutêtre lever le drapeau rouge, mais ce n’est pas toujours quelque chose de nécessairement évident », dit M. Cadieux.
« L’inspection en bâtiment est un travail très difficile, ouvert à la portée d’à peu près n’importe qui », poursuit-il, soulignant l’importance de bien choisir son inspecteur lorsque vient le temps d’acheter une maison.
Selon lui, il faut aussi se méfier des maisons d’autoconstructeurs, qu’il voit presque comme « un piège », notamment parce qu’il n’y a pas de plans de garantie.