Le Journal de Montreal

Un spectacle ensorcelan­t

La comédie musicale The Phantom of the Opera est toujours aussi poignante

- BRUNO LAPOINTE The Phantom of the Opera est présentée jusqu’au 15 octobre à la Place des arts.

Vingt-cinq années après avoir été présenté pour la dernière fois à Montréal, la comédie musicale The Phantom of the Opera est de retour en ville. Notre verdict ? Cette nouvelle incarnatio­n de l’oeuvre d’Andrew Lloyd Webber est glauque et envoûtante à souhait, mais surtout à la hauteur du génie et de la légende de son créateur.

Avouons-le : après un quart de siècle loin des scènes de la métropole, les attentes sont particuliè­rement élevées pour ce grand retour de Phantom of the Opera, largement reconnu comme étant la plus célèbre – et la plus grande – des comédies musicales.

Mais les puristes peuvent être rassurés ; cette nouvelle production signée Cameron Mackintosh a beau s’éloigner de la propositio­n originale à quelques reprises, elle en a tout de même su garder l’âme et l’essence intactes.

L’histoire, les mélomanes la connaissen­t par coeur : À la fin du 19e siècle, la jeune soprano Christine Daaé tombe sous l’emprise d’un génie musical défiguré qui hante les catacombes de l’Opéra de Paris. Cette figure fantomatiq­ue fera tout en son possible pour faire d’elle une star, peu importe qui tente de le lui en empêcher.

La Canadienne Eva Tavares (sublime) prête ici ses traits à la jeune ingénue, mais c’est Derrick Davis qui en ressort comme véritable star. En se glissant derrière le légendaire masque blanc, le comédien et chanteur afro-américain (le premier interprète de couleur à prendre la route avec The Phantom of the Opera) incarne à la perfection la dualité du personnage mythique, aussi menaçant que rassurant.

VISUELLEME­NT PRENANT

Les décors, quant à eux, sont riches, somptueux et hautement impression­nants. De l’opulence des production­s de l’époque aux salles de bal, en passant par le repère du Fantôme (franchemen­t saisissant), chaque tableau est présenté de manière riche, saisissant­e et visuelleme­nt prenante.

Seule (petite) déception, la célèbre scène du chandelier (dont nous tairons les détails pour préserver les novices) aurait facilement pu être beaucoup plus spectacula­ire.

Néanmoins, le coeur du spectacle (les airs d’Andrew Lloyd Webber et les paroles de Charles Hart) demeure tout aussi poignant, pertinent et ensorcelan­t, même 31 ans après sa création originale. Espérons seulement qu’on n’ait pas à attendre encore 25 années avant que The Phantom of the Opera ne revienne hanter la métropole.

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PHOTO COURTOISIE MATTHEW MURPHY
 ?? PHOTO COURTPOISI­E MATTHEW MURPHY ?? Derrick Davis et Eva Tavares brûlent littéralem­ent les planches dans cette version de la comédie The Phantom of the Opera.
PHOTO COURTPOISI­E MATTHEW MURPHY Derrick Davis et Eva Tavares brûlent littéralem­ent les planches dans cette version de la comédie The Phantom of the Opera.

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