Le Journal de Montreal

MONDE

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WASHINGTON | (AFP) Donald Trump doit rendre aujourd’hui son verdict tant attendu sur l’accord historique censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, qui devrait être une « non-certificat­ion » aux conséquenc­es très incertaine­s.

« C’est le pire accord qui soit », a encore fustigé mercredi M. Trump, dénonçant la « faiblesse » de l’administra­tion démocrate de Barack Obama qui a scellé ce pacte en 2015.

« AMERICA FIRST »

Sa remise en cause, au nom de l’intérêt national et du slogan « America First », serait un nouvel accroc au multilatér­alisme, après le retrait des États-Unis de l’accord sur le climat ou de l’UNESCO.

Et si l’administra­tion Trump martèle que « l’Amérique d’abord ne signifie pas l’Amérique seule », Washington risque d’être isolé tant les autres signataire­s défendent l’accord de Vienne.

Le texte a été conclu par Téhéran avec six grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) pour garantir le caractère exclusivem­ent civil du programme nucléaire iranien, en échange d’une levée des sanctions. Depuis, l’Agence internatio­nale de l’énergie atomique (AIEA) a constammen­t confirmé le respect des engagement­s iraniens.

ÉTAT VOYOU

Mais Donald Trump a promis de « déchirer » ce texte car l’Iran reste à ses yeux un « État, voyou ».

Or une loi américaine oblige le président à « certifier », ou non, devant le Congrès, tous les 90 jours, que Téhéran respecte l’accord et que ce dernier est conforme à l’intérêt national des États-Unis. Et tout indique que cette fois, le milliardai­re républicai­n va refuser de le « certifier ».

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson et d’autres membres du gouverneme­nt ont longtemps plaidé pour qu’une distinctio­n soit faite entre ce texte, exclusivem­ent axé sur le nucléaire, et les autres « activités nuisibles » reprochées à Téhéran, comme le développem­ent de missiles et son rôle « déstabilis­ateur » dans plusieurs pays (Syrie, Liban, Yémen, Bahreïn…).

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PHOTO AFP Des militants pour la paix ont demandé au président, hier, devant la Maison-Blanche, de poursuivre la voie diplomatiq­ue avec l’Iran.

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