Le Journal de Montreal

Une hausse d’interrupti­ons de service dans le métro

L’augmentati­on est de l’ordre de 30 % pour les 9 premiers mois de l’année

- ZACHARIE GOUDREAULT

Le nombre d’arrêts de service dans le métro est en hausse de 30 % par rapport à l’an dernier, et ce, malgré le remplaceme­nt progressif de trains plus anciens par les nouveaux Azur.

À la fin du mois de septembre, 858 arrêts de service de plus de cinq minutes dans le métro avaient été accumulés par la Société de transport de Montréal (STM). À pareille date l’an dernier, il y en avait eu 647.

Un simple calcul permet d’estimer à environ 1100 le nombre d’interrupti­ons de plusieurs minutes qui pourraient avoir lieu cette année.

« Ce sera difficile d’atteindre un meilleur résultat [qu’en 2016] », a concédé la directrice exécutive du métro à la STM, Marie-Claude Léonard.

La gestionnai­re corporativ­e aux affaires publiques de la société de transport, Johanne Dufour, a toutefois précisé que le réseau de métro de Montréal, avec un taux de fiabilité d’environ 98 %, subit beaucoup moins d’arrêts de service que le métro de Londres, par exemple.

Comme 40 % des interrupti­ons de service sont liées à la clientèle qui, par exemple, retient les portes ou échappe des objets sur les rails, la STM compte déployer plus d’employés sur les quais « afin de prévenir les [mauvais] comporteme­nts et d’agir en situation d’urgence ».

MIEUX INFORMER LES CLIENTS

La STM a promis qu’une applicatio­n mobile fournissan­t des informatio­ns « en temps réel » sur les lignes de métro et sur les autobus de la Société de transport de Montréal sera conçue dans les prochains mois.

Actuelleme­nt, les applicatio­ns Chrono et Transit permettent seulement de visualiser l’horaire planifié des différents services de transport en commun de la grande région de Montréal, ce qui peut nuire à la perception quant à la qualité des services, soutient le directeur de l’organisati­on Trajectoir­e Québec, qui fait la promotion de la mobilité durable, Philippe Cousineau Morin.

Selon lui, bien que le service du métro soit « généraleme­nt très fiable », les citoyens auront tendance à remettre sa fiabilité en question si les informatio­ns qui leur sont fournies ne sont pas exactes.

« Depuis qu’on a commencé à être plus actifs sur les réseaux sociaux [pour informer des arrêts de service], on a remarqué qu’il y a moins de plaintes et de commentair­es négatifs », explique Johanne Dufour.

Par ailleurs, les opérateurs des trains de métro devront communique­r avec leurs passagers dans un délai de 30 à 90 secondes suivant un ralentisse­ment ou un arrêt du service, indique Marie-Claude Léonard.

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PHOTO AGENCE QMI, ZACHARIE GOUDREAULT Le centre nerveux du métro de la Société de transport de Montréal, responsabl­e de la gestion des interrupti­ons de service.
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MARIE-CLAUDE LÉONARD Directrice exécutive du métro

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