Le Journal de Montreal

À la recherche du meilleur endroit pour le surf

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HOSSEGOR, France | (AFP) Hossegor, Biarritz ou Lacanau ? Paris-2024 à peine officialis­é, les spots français sont déjà entrés en campagne pour décrocher une éventuelle épreuve olympique de surf, gage d’explosion de leur renommée internatio­nale.

Les J.O. dans la capitale française ne sont que dans sept ans et le surf, qui fera son baptême olympique à Tokyo-2020 comme épreuve de démonstrat­ion, n’est même pas encore certain de figurer au programme en 2024.

Qu’importe. Sur la côte Atlantique du sud-ouest de la France, place-forte du surf en Europe, les principaux endroits ciblés planchent déjà sur leur candidatur­e.

« Cela se prépare longtemps à l’avance. Il faudra se positionne­r après les J.O. de Tokyo en 2020, cela nous laisse trois ans pour travailler, ce qui n’est pas de trop », assure Xavier Gaudio, le maire d’Hossegor, ville des Landes qui accueille cette semaine la seule épreuve française du circuit profession­nel, le Quiksilver/ Roxy Pro.

CONTACTS EN COULISSES

Mais déjà, les villes candidates ont posé de premiers jalons auprès des autorités, du comité d’organisati­on des J.O. ou des instances du surf.

« Nous avons eu des contacts avec la ministre des Sports Laura Flessel ainsi qu’avec Tony Estanguet, coprésiden­t du comité de candidatur­e de Paris-2024, lors des Championna­ts du monde de surf qui se sont tenus fin mai sur la Grande plage de Biarritz », indique Michel Veunac, maire de la ville (Modem).

Des discussion­s au cours desquelles l’élu n’a pas manqué d’énumérer les atouts de sa ville. « C’est à Biarritz que le surf est rentré en Europe il y a six décennies, nous avons donc une certaine légitimité. Et nous avons fait, lors des Championna­ts du monde, la démonstrat­ion de notre capacité à organiser une compétitio­n de cette envergure », avance-t-il, sans oublier de mentionner l’importante capacité hôtelière de la ville.

Et Hossegor? Son atout, ce sont « ses vagues » où surfent cette semaine « les meilleurs surfeurs et surfeuses pros » du monde. Ainsi que « l’ADN surf de la ville », où sont installées de nombreuses sociétés du secteur comme Billabong ou Rip Curl, souligne de son côté Xavier Gaudio.

ALLIÉ DE POIDS

Lacanau mise elle notamment sur un allié de poids, la capitale régionale Bordeaux et son maire Alain Juppé, avec qui la station du Médoc a « construit » sa candidatur­e, selon son maire Laurent Peyrondet, qui citait en août sur France Bleu Gironde l’absence de « risque de pollution » et le fait de pouvoir « surfer toute la journée » parmi les atouts de sa ville.

Une évocation du risque de pollution perçue à Biarritz comme une allusion implicite à l’épisode de pollution de l’eau rencontré par la station basque juste avant les Mondiaux.

« Nous avons pris le parti de mesurer quotidienn­ement la qualité de nos eaux de baignade, ce que, je pense, ne fait pas Lacanau ni d’autres. Arrêtons avec ces coups bas. C’est une compétitio­n. Il faut la jouer à la régulière », réclame Michel Veunac.

Que la meilleure vague gagne.

 ?? PHOTOS AFP ?? La ville d’Hossegor, qui accueille cette semaine le Quiksilver/Roxy Pro, est l’une des trois villes françaises, avec Biarritz et Lacanau, qui pourraient présenter les épreuves de surf dans le cadre des J.O. de Paris, en 2024.
PHOTOS AFP La ville d’Hossegor, qui accueille cette semaine le Quiksilver/Roxy Pro, est l’une des trois villes françaises, avec Biarritz et Lacanau, qui pourraient présenter les épreuves de surf dans le cadre des J.O. de Paris, en 2024.
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