Troisième incendie mortel en cinq ans dans une petite ville
Un jeune garçon de quatre ans a péri dans le feu de la résidence familiale
La petite communauté de Dunham était dévastée hier après avoir vécu un troisième incendie mortel en cinq ans, qui a fauché la vie d’un jeune garçon.
« C’est une tragédie ce qui s’est passé ici. On est tissés serrés à Dunham, alors tout le monde est très, très triste », a réagi Pierre Janecek, maire de la ville située en Montérégie.
Dans la nuit de vendredi à hier, un violent incendie s’est déclaré dans une résidence familiale de la rue Cajuns. Lorsque les pompiers sont arrivés sur place peu après minuit, l’embrasement était déjà généralisé.
« C’était un incendie très agressif. Quand le feu tourbillonne sur lui-même comme ça, c’est qu’il est à son maximum d’intensité », a expliqué le directeur du Service d’incendie de Dunham, Patrick Cournoyer.
Une mère dont l’identité n’a pas été révélée hier est parvenue à sortir de la maison en portant son garçon de deux ans dans ses bras. Mais son fils aîné, âgé de quatre ans, se serait perdu dans la dense fumée.
Le corps du garçon a été retrouvé dans les décombres une fois le feu éteint, vers 4 h 30.
CHOC NERVEUX
« Il y a deux versions : soit la mère a échappé l’enfant, ou elle l’a déposé par terre pour débarrer la porte avant de le perdre », a indiqué M. Cournoyer.
La femme et son fils de deux ans ont été transportés à l’hôpital pour des blessures mineures.
Selon le directeur du Service d’incendie, le père des garçons et conjoint de la femme était en pleine partie de hockey, à Cowansville, lorsque les flammes ont pris naissance.
L’homme est arrivé chez lui presque au même moment que les pompiers. Ces derniers ont dû le retenir pour l’empêcher d’entrer dans la maison en flammes, à la recherche de son petit.
Il a dû être hospitalisé pour un choc nerveux.
CHÂTEAU DE CARTES
Un couple voisin, Denis Allard et Nathalie Daigle, a raconté avoir aidé les premiers répondants à prendre soin de la mère et de son enfant avant que l’ambulance arrive.
« C’était comme un château de cartes qui s’écroulait, a décrit Mme Daigle en retenant ses larmes. Et la femme, elle répétait : “Mon fils est dans la maison, mon fils est dans la maison !” »
« La mère a tout fait pour sauver le petit, a ajouté M. Allard. Moi, je me suis rendu proche de la porte, mais oublie ça, il n’y avait pas moyen de rentrer là. D’après moi, deux minutes de plus et les trois y passaient. »
Une enquête a été ouverte par la Sûreté du Québec afin d’établir la cause de l’incendie.
L’hypothèse d’un problème électrique est privilégiée.